Le marché algérien de la viande ovine intéresse beaucoup de pays. Ceci est valable vraisemblablement pour ce qui est du mouton vivant.
Ainsi, après le Brésil, qui a annoncé, au mois d’août, via un organisme commercial, que « les gouvernements du Brésil et de l’Algérie ont conclu des négociations sanitaires visant à permettre l’exportation de moutons vivants du Brésil vers le marché algérien », c’est l’Uruguay, à travers son ministre de l’Agriculture, qui exprime son intérêt pour le marché algérien.
Ainsi, le média argentin spécialisé « Ambito », a rapporté que « le ministre de l’Élevage, de l’Agriculture et de la Pêche (MGAP), Alfredo Fratti, a indiqué que l’Algérie pourrait élargir sa demande de produits uruguayens en sollicitant un million d’agneaux pour la fête du Ramadhan, ce qui renforcerait la position du pays sud-américain comme partenaire commercial de l’Algérie ».
« On nous propose, pour l’année prochaine, à l’occasion de la fête du Ramadhan, un million d’agneaux, mais avec certaines spécificités. Je ne sais pas si nous pourrons satisfaire toute la demande, mais si nous parvenons à nous accorder avec l’association des producteurs sur un certain volume, ce serait déjà un progrès », a déclaré le ministre, selon ce média.
« Je crois que nous devons aller vers ces pays, vers l’Asie du Sud-Est et vers les pays arabes », a-t-il ajouté.
Négociations sanitaires avec le Brésil
Au mois d’août, l’Agence d’information arabo-brésilienne (ANBA), de la Chambre commerciale arabo-brésilienne, citant les ministères brésiliens, des Affaires étrangères et de l’Agriculture, a rapporté que « les gouvernements du Brésil et de l’Algérie ont conclu des négociations sanitaires visant à permettre l’exportation de moutons vivants du Brésil vers le marché algérien ».
Selon la même source, « les deux ministères ont indiqué que l’ouverture de ce marché représente une opportunité commerciale particulière pour les exportateurs du Nord et du Nord-Est du Brésil, où l’élevage ovin revêt une importance économique et sociale, générant ainsi des emplois et favorisant le développement ».
Tout ceci montre tout l’intéret que portent ces deux pays d’Amérique latine au marché algérien de la viande ovine, notamment depuis cette année avec la décision prise par l’Algérie d’importer un million de moutons en perspective de l’Aïd El Adha.
Au mois de mars dernier, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait ordonné le lancement d’une consultation pour l’achat « jusqu’à un million de têtes de bétail », en prévision de l’Aïd.
Un décision prise suite à la hausse vertigineuse des prix du bétail local, empêchant beaucoup d’algériens de procéder au sacrifice de l’Aïd.
A cet effet, et même si la fête était proche, seuls trois mois ayant séparé la date de la prise de cette décision et l’Aïd El Adha, l’Algérie a pu néanmoins importer plus d’un demi-million de moutons depuis la Roumanie et l’Espagne.
La Présidence avait également décidé de fixer le prix du mouton à 40 000 dinars afin qu’il soit à la portée de tous les algériens.
Prenant probablement les devants, les autorités algériennes ont cette fois-ci sûrement entrepris à l’avance des démarches en perspective de rééditer l’opération, la problématique de la hausse du prix du mouton local étant toujours d’actualité.
C’est dans ce cadre-là éventuellement que certains, parmi les pays disposant d’importants cheptels, tentent de se placer comme d’éventuels fournisseurs pour une commande algérienne assez importante.
Il est à signaler, en dernier lieu, que les autorités uruguayennes avaient annoncé au mois de septembre la signature d’un protocole sanitaire avec l’Algérie pour la vente de veaux vivants. Ainsi, si, par le passé, l’Algérie importait beaucoup plus de la viande congelée, il semblerait, si ces informations se confirment, qu’elle se soit tourné vers ce continent pour ce qui est du bétail vivant aussi.
Par : Elyas Abdelbaki












