Par : Aimen Saheb
Au moment où plusieurs cités sises au centre-ville de Skikda et El Harrouch souffrent d’une sévère crise en matière de distribution de l’eau potable, l’Algérienne Des Eaux continue de prouver son incapacité à gérer et préserver ce liquide précieux et inestimable plus qu’avant.
Après deux mois d’automne durant lesquels la pluviométrie est restée déficitaire et les températures élevées durant ce mois de novembre, la population à Skikda tire la sonnette d’alarme et alerte sur une véritable crise de l’eau qui se profile à l’horizon. Pendant ce temps, les services de l’ADE n’ont engagé aucune procédure pour préserver cette ressource qui demeure actuellement menacée.
Les services de ladite entreprise ne se rendent pas compte de l’énorme quantité qui s’échappe quotidiennement des réseaux de distribution. Les lignes fortement endommagées entrainent une forte perturbation de la distribution, privant certains quartiers de la moindre goutte d’eau, comme c’était le cas de la cité Boulekroud durant l’été dernier, où les habitants de cette localité se sont trouvés contraints à faire appel aux camions citernes pour apaiser leur soif.
Le premier facteur qui va certainement aggraver cette crise sont en effet les fuites visibles sur presque toutes les cités de Skikda, il suffit de sortir au moment de la distribution pour constater de visu l’ampleur de ce fléau, et le volume colossal qui se perd dans la nature. D’ailleurs, sur la montagne de Bouabaz, une immense fuite dans le réseau principal de distribution laisse une grande quantité de l’eau s’échapper dans le sol. Pareil à La Briqueterie Ouest, les habitants se sont habitués à vivre au milieu de plusieurs dizaines de flaques d’eau venant du réseau de distribution, une quantité qui aurait pu être utile pour les quartiers dépourvus d’eau potable.
C’est la même situation qui perdure à El Harrouch, où certaines artères de la ville se sont transformées en piscine à ciel ouvert en raison de l’eau qui se déverse un peu partout et les tuyaux de distribution considérablement détériorés. Tout ça, sans compter les piquages illicites et les pertes qu’engendre ce phénomène qui prolifère dans certaines régions isolées de la ville et qui se fait loin des regards.
Enfin, les responsables de l’Algérienne Des Eaux doivent rendre des comptes et expliquer ce laxisme qui a conduit la wilaya de Skikda à des pertes illimitées et complique de plus en plus la crise qu’on est en train de vivre depuis plusieurs mois, voire plusieurs années. Notant également que ce manque de professionnalisme se positionne contre la volonté de l’Etat qui insiste sur la préservation et la bonne gérance des ressources en eau à travers tout le pays.