Le procureur de la République, près le tribunal correctionnel d’Annaba a requis ce mercredi, une peine de 5 ans de prison ferme à l’encontre de K. A., ex-maire de Sidi Amar, et de 7 autres mis en cause, tous accusés d’abus de pouvoir, corruption et détournement des deniers publics.
La manière de gérer la municipalité a été tout le temps remise en cause par les élus, et c’est pour cette raison que l’ex-maire de la commune de sidi Amar, K-A, était décrié par ses détracteurs. Cet édile agissait seul dans la prise des décisions relatives à la gestion communale en commettant de nombreuses bavures et des mauvais actes de gestion ont été décelés par les services sécuritaires lors de l’enquête.
D’ailleurs, tous ces problèmes se sont répercutés sur cette commune qui se trouve actuellement dans un état de clochardisation sans précédent, sale et surtout sans essor. Ainsi, cet édile et 7 autres complices, pour la plupart des cadres communaux et élus, ont comparu mercredi dernier, accusés non détenus devant la section délictuelle du tribunal d’Annaba. Les délits pour lesquels ont été poursuivis ces accusés ont été commis lors de l’exercice du précédent mandat de 2017-2021. Après l’enquête préliminaire, plusieurs charges ont été retenues contre les 8 mis en cause, dont abus de pouvoir, corruption, détournement des deniers publics et d’autres accusations aussi graves les unes que les autres. Aussi, cette affaire a débuté lorsqu’un scandale éclata après l’anarchie de la distribution des couffins de Ramadhan où des anomalies et des irrégularités ont été décelées.
D’ailleurs, ce sont les mécontents qui n’ont pas bénéficié de ces aides qui ont saisi les hautes instances en dénonçant ces lacunes. Aussi, certains fonctionnaires et cadres communaux n’ont pas ménagé ces élus et ont eux-mêmes saisi la justice pour déposer une plainte. Ainsi, par respect à la justice et le règlement interne, le maire qui jouissait de la qualité d’officier d’état civil a été auditionné par les services de justice, près le tribunal de Annaba. Cette affaire trainait depuis plus de deux années et le poste de président de l’Assemblée populaire communale de Sidi Amar est resté vacant durant toute cette période jusqu’aux dernières élections locales.
Le procès s’est achevé tard dans la soirée après 20 heures où tous les mis en cause ont été auditionnés et se sont défendus contre les charges retenues contre eux. Aussi, de nombreux témoins, dont des employés communaux, des anciens élus et même des citoyens victimes ont été cités à la barre pour fournir plus d’informations et de précisions relatives à cette affaire. Dans son réquisitoire, le procureur de la République a relaté les faits en démontrant surtout les lacunes et les irrégularités pour lesquelles les accusés ont été poursuivis et a requis 5 années de prison ferme pour les 8 accusés. Le juge du tribunal a mis cette affaire en délibération et la lecture du verdict avec la prononciation des peines ont été mis sous quinzaine
Nous y reviendrons…
Par : Amar Ait Bara