En ouverture de la 3e session ordinaire de l’année 2025 de l’Assemblée Populaire de Wilaya, tenue ce jeudi 23 octobre, le wali de Biskra, Lakhdar Seddas, a dressé un panorama complet de la dynamique financière, économique, sociale et environnementale de l’ensemble de la wilaya. Il a rappelé les trois valeurs d’une gouvernance moderne et responsable : transparence, méthode et continuité.
En premier, le wali a annoncé que les premières enveloppes budgétaires de l’exercice 2026 ont déjà commencé à parvenir, assurant ainsi la poursuite du programme de développement initié depuis plus de 2 ans. Au cours de cette période, a-t-il rappelé, 1.547 milliards de centimes ont été répartis entre les 27 communes de la wilaya, selon une approche fondée sur l’équité territoriale et la rationalité économique. Une enveloppe complémentaire de 80 milliards a été ajoutée, destinée à réhabiliter des voies urbaines et à moderniser des infrastructures locales dans le cadre d’un vaste programme de requalification urbaine. En plus, la wilaya vient de bénéficier d’une nouvelle autorisation de programme de 550 milliards de centimes, affectée au secteur des Travaux publics, soulignant que cette stabilité constitue la clé de la durabilité du développement.
Quant au secteur de la santé, le wali a rappelé que les travaux du futur hôpital de 240 lits viennent d’être lancés sur 3 lots, dont une partie sera consacrée à la prise en charge des maladies cancéreuses. Le financement de ce projet majeur s’élève à 850 milliards de centimes, auxquels s’ajoutent 400 milliards déjà mobilisés à partir de fonds spéciaux, portant ainsi le budget global du secteur à plus de 1.200 milliards de centimes en deux ans et demi.
Lakhdar Seddas a évoqué d’autres secteurs structurants, notamment le logement, l’énergie et l’éducation. Deux centrales solaires sont en voie d’achèvement à Khenguet Sidi Nadji et à El Ghrous, avec une réception prévue avant fin 2025. Ces projets s’inscrivent pleinement dans la stratégie nationale de transition énergétique et garantiront à terme une meilleure sécurité d’approvisionnement tout en favorisant l’exploitation rationnelle des ressources naturelles. Le secteur de l’éducation, quant à lui, a connu un essor remarquable, 47 écoles primaires, 18 collèges et 9 lycées ont été réhabilités à travers la wilaya, bénéficiant de travaux de modernisation, de peinture et de rénovation des réseaux électriques et sanitaires. De plus, 35 bus scolaires ont été acquis et distribués aux communes rurales afin de garantir un transport régulier et sécurisé pour les élèves.
Sur le plan hydraulique, le wali a longuement insisté sur l’importance de la gestion durable de l’eau et de l’assainissement. Dix-huit (18) projets d’adduction d’eau potable ont permis la création de 3.500 nouveaux branchements domestiques, tandis que 230 forages ont été réhabilités pour un montant global de 380 millions de DA. Parallèlement, 16 projets d’assainissement ont été lancés dans plusieurs communes (El Kantara, Sidi Okba, Djemoura et Aïn Naga.
Les recommandations présentées dans le rapport de la commission de la santé et de l’environnement ont été examinées avec une attention particulière. Les opérations de traitement débuteront dès 2026, avec l’enregistrement prochain d’une station destinée à répondre aux besoins des communes, en attendant la mise en place d’une STEP dans la partie ouest de Biskra d’ici un à 2 ans. Le rapport de la commission sera révisé et soumis à nouveau dans un délai de 7 à 10 jours, avant son dépôt officiel auprès des ministères de l’Intérieur, des Ressources en eau et de la Ville. L’objectif est de faire inscrire le plus grand nombre possible d’opérations sectorielles, 26 au total, et de mobiliser les financements nécessaires à travers le budget de la wilaya, les projets communaux, le Fonds de garantie et de solidarité ainsi que les programmes PCD.
Dans la même perspective, le wali a souligné que la mise en œuvre du plan d’action s’étalera sur une période de 2 à 4 ans, selon une méthodologie progressive et rationnelle. Les responsables concernés sont invités à élaborer des rapports et des fiches techniques basés sur les études existantes afin de préparer le lancement effectif des travaux à partir de 2026. Certaines opérations seront réalisées en urgence pour prévenir les risques imminents, en attendant l’enregistrement des projets sectoriels. Par ailleurs, le soutien financier obtenu à la fin de l’année dernière, n’a pas été prévu dans le budget de l’État pour 2024, d’où la nécessité de convaincre les autorités centrales pour accélérer l’inscription des crédits requis.
Dans les communes d’Oumache, Zeribet El Oued, Mchounèche et Aïn Zaatout, plus de 5,18 milliards de DA ont été investis en infrastructures et réseaux d’assainissement au cours des 3 dernières années. Y ont été réalisées 418 opérations, représentant 16.664 ML de réseaux, la construction de 5 réseaux sanitaires collectifs et l’acquisition de 4 pompes et stations de relevage.
Sur le plan des travaux publics, 112 km de routes communales et intercommunales ont été rénovées ou bitumées, assortis d’opérations d’embellissement urbain et d’éclairage public dans les communes de Biskra, Tolga, Ourlal et El Hadjeb. Sur le plan agricole, plus de 11.000 ha ont été intégrés dans les programmes de mise en valeur et d’irrigation localisée, soutenant les filières dattières, maraîchères et fourragères. Il a été enregistré 58 projets d’investissement privé, dont 21 agricoles, 15 industriels, 12 de services et 10 touristiques et artisanaux, générant à terme près de 1.200 emplois directs. L’évaluation technique a indiqué que le taux de réalisation physique des projets financés par les 1.547 milliards a atteint 96%, tandis que le taux de consommation financière s’élève à 85%.
Le wali a mis en garde contre les retards, le non-respect des cahiers des charges et la négligence technique, des dérives qualifiées de «fautes de gestion graves».
En final, Lakhdar Seddas a dessiné le portrait d’une wilaya en pleine mutation, forte de ses réalisations, consciente de ses défis et confiante en ses potentialités.
Par : NABI BEN












