Par : Amar Ait-Bara
Le vieux bâti est considéré comme un patrimoine culturel à conserver impérativement et à préserver après sa réhabilitation mais, à Annaba, ces opérations ont été interrompues à cause de la situation épidémiologique. Cependant, l’opération de réhabilitation de ce patrimoine culturel a débuté pleinement et de nombreuses bâtisses ont été ciblées par ces opérations de grande envergure. Mais la pandémie a faussé la donne et il a été constaté un arrêt total où de nombreuses entreprises ont abandonné les chantiers en attendant la reprise avec l’amélioration de la situation sanitaire. L’opération la plus importante a concerné en premier lieu le cours de la révolution et les rues parallèles, dont celles du CNRA et Lamara Abdelkader. Le point qui a attiré l’attention des citadins qui estiment que le vieux bâti de la Vieille Ville a été omis et attend toujours la rénovation, pourtant touché par le programme de ces travaux fructueux. Les deux partenaires, à savoir l’APC et la culture, ont défini les mesures en faveur de ce patrimoine classé. Ces deux parties ont été renforcées par des architectes et des spécialistes de l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés, une entité qui dépend du ministère de la Culture. Ainsi, cet office est chargé des études et du suivi de l’opération de réhabilitation et aurait pu éviter à Annaba un désastre lors de la restauration de la mosquée El Bey, décorée d’un style marocain, alors qu’elle est de facture ottomane, alors que l’OCRAVA, Office communal de la restauration du vieux bâti, possède des banques de données établies par les architectes même de la municipalité. Si les efforts sont conjugués entre ces deux entités, à savoir l’OCRAVA et l’ONGEC, les opérations de restauration seront fructueuses et réussies sur le plan de la réalisation et du respect des anciens ornements architecturaux.
Pour les anciennes maisons de maitre de la Vieille Ville pour lesquelles les propriétaires n’arrivent pas à subvenir aux coûts de la restauration, les services culturels subventionneront ces travaux. Hormis le site d’Hippone, Annaba n’a pas de sites touristiques dignes d’une ville au riche passé civilisationnel, mais a des atouts à faire valoir en développant le tourisme local, dont la Vieille Ville qui pourra offrir une escale touristique. La proposition de créer un musée à la Vieille Ville pourra la faire renaitre, ainsi que d’autres quartiers des arts, de l’artisanat et tout ce qui peut la revaloriser et permettre sa renaissance.
Mais hélas, l’opération de réhabilitation tarde à voir le jour, et chaque année qui passe emporte avec elle plusieurs bâtisses faisant partie du patrimoine culturel d’Annaba.