Par : Adam S
En déplacement à Jijel, ce jeudi 15 décembre, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a indiqué que tous les contrats intervenant dans la relance des travaux de réalisation de l’usine de trituration des graines oléagineuses (ex-Nutris) Kotama Agrifood, du groupe Madar Holding ont été signés. Dans une déclaration de presse, à l’issue de sa visite à cette installation industrielle stratégique, le ministre a toutefois précisé que certains autres contrats sont en cours de signature, ce qui permet la relance imminente des travaux à l’arrêt depuis trois ans. Les procédures de transfert de propriété de ce complexe agro-alimentaire ont causé ce retard, qui impacte sa livraison dans les délais impartis. A ce titre, un autre délai d’une année a été accordé pour sa mise en service, soit d’ici la fin de l’année 2023, selon ce qui a été évoqué au cours de cette visite ministérielle. Pour rappel, ce déplacement est le troisième qu’effectue le ministre à cette usine en chantier depuis plusieurs années. Au mois d’octobre de l’année 2022, Ahmed Zeghdar avait annoncé un délai de 14 mois pour sa réception.
14 mois plus tard, soit le temps du délai accordé, il revient sur le site pour annoncer que les contrats relatifs à la relance du projet sont signés et qu’il est désormais question de la relance des travaux. Dans la foulée, un autre délai d’une année a été accordé pour l’achèvement de ce complexe, dont la livraison est attendue pour l’augmentation de la capacité de production des huiles alimentaires et des aliments du bétail du pays. Toutefois et, au-delà de ce cafouillage sur les délais de réalisation de ce projet, l’usine de trituration des huiles oléagineuses Kotama Agrifood a une importance stratégique pour assurer, avec les autres installations existantes ou en cours de réalisation, l’autosuffisance et la sécurité alimentaire du pays. Sur son site officiel, le ministère de l’Industrie fait part d’une capacité de production de 2,16 millions de tonnes par an, dont 20% des huiles végétales et 80% d’aliments de bétail de cette usine. Il est souligné qu’après son entrée en activité, le projet permettra de satisfaire 40% des besoins du pays en huiles végétales et 60% des besoins en aliment du bétail.
L’opération de trituration permettra de transférer les résidus des graines du soja, tournesol, maïs et colza aux aliments du bétail, selon ce que rapporte le même site. D’où l’appel lancé aux agriculteurs de s’impliquer dans l’intensification de la production de ces graines. Par ailleurs, il est indiqué qu’une fois en phase de production, ce complexe agroalimentaire est appelé à créer 350 postes d’emploi directs et 2500 autres indirects.