Par : Amar Ait Bara
Lors de l’audience criminelle, programmée ce mercredi 16 mars, le procureur de la République a requis la peine de 20 années de réclusion criminelle à l’encontre de l’ex-secrétaire général de la daïra d’Annaba, R.M. Ce dernier était poursuivi pour coups et blessures volontaires ayant entrainé une infirmité à vie causée à sa propre épouse ; il comparaissait en accusé non détenu pour être jugé conformément à la loi. La genèse de cette affaire remonte à l’année 2017 lorsque l’accusé principal, à la suite d’une querelle familiale, agressa son épouse à coups de poings, lui causant de graves blessures au niveau de l’œil droit. Evacuée à l’hôpital, celle-ci demeura plusieurs mois en convalescence à la clinique ophtalmologique de champs de mars, en subissant de nombreuses opérations chirurgicales, après avoir perdu la vue de l’œil droit. Celle-ci déposa plainte auprès de la Gendarmerie nationale de Berrahal et une enquête judiciaire a été entamée après l’audition de l’accusé principal, R.M, qui occupait le poste de secrétaire général de la daïra d’Annaba. La victime, présente à la barre, a gardé les séquelles de cette agression et dira qu’elle se désiste de cette plainte et renonce à poursuivre son époux pour les faits qui lui sont reprochés. Sauf que les accusations étaient graves, et malgré le désistement de l’affaire, la victime ne savait pas que l’action publique n’est pas sujette à une extinction, en décidant d’abandonner les poursuites contre son époux. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public plaida coupable tout en parlant de la gravité des faits de cette agression perpétrée contre une femme et demanda d’appliquer la loi et d’infliger une peine de 20 années de réclusion criminelle, conformément aux textes de loi et les accusations pour lesquelles est poursuivi l’accusé. La défense de l’accusé, composée de 2 avocats, plaident simultanément les circonstances atténuantes et confirment que le geste de leur client était involontaire et ce dernier ne savait qu’il allait blesser son épouse de cette manière pour causer autant de dégâts. Après les délibérations, le jury prononça une peine d’une année de prison avec sursis.