Ces derniers temps, la crise du transport urbain à Chétaïbi a atteint son apogée, sanctionnant des voyageurs devant se rendre à Annaba ou à Berrahal, selon l’objet du déplacement. En effet, chaque matin, on observe toute une foule qui attend le retour d’un taxi de la commune sus-citée pour espérer trouver une place. Une tâche loin d’être aisée, car il faut respecter l’ordre d’arrivée sur les lieux, un espace improvisé à la sortie de la ville. Ce n’est qu’aux environs de 10h que l’on peut enfin trouver une place, une fois que l’afflux des premières heures s’est estompé.
Cette crise du transport découle des restrictions imposées par l’épidémie de la Covid19, amenant les propriétaires de bus à vendre leur bien. Rares sont ceux qui ont opté pour un changement de ligne. Depuis, les gens se sont retrouvés à la merci des taxieurs et aux aléas des saisons. La répercussion du problème ne réside pas seulement dans la perte de temps (ceux qui, par exemple, doivent se rendre au travail ou à un tribunal sont les premiers pénalisés), mais aussi dans le prix. On passe du simple au double pour se rendre à Annaba via Berrahal, soit 250 dinars à multiplier par deux pour le voyage du retour qui ne s’effectue pas avec facilité, notamment pendant la saison estivale qui draine ses propres foules. Pour le déplacement d’un couple, on débourse 1.000 DA, ce qui n’est pas à la portée de tous par ces temps où les prix, de façon générale, répugnent la stagnation.
Donc, l’octroi par la direction du Transport de la wilaya de deux bus à cette commune enclavée, est une bouffée d’oxygène saluée par toute une population. Les horaires fixés apparemment arrangent les gens : le premier quitte la ville à 5h 45’ pour sortir d’Annaba à 15h. Tandis que le second démarre à 7h pour revenir à 17h (l’arrivée au bercail est vers 18h). Les étudiants universitaires et les enseignants qui exercent hors Chétaïbi sont les premiers à applaudir cette louable initiative qui, faut-il le souligner, arrive tard à en juger par les souffrances endurer par les uns et les autres depuis longtemps.
Il reste à souhaiter que les voyageurs optent pour ce nouveau moyen de transport au détriment des taxis qui ne chôment pas durant la journée, car la pérennité est forcément tributaire de la rentabilité. La mise en service de ces bus étatiques dès ce dimanche 15 septembre 2024, est la preuve irréfutable qu’il ne s’agit pas d’un vœu pieux, mais d’une réponse concrète à un problème persistant.
Par : Kh. AMEUR