Une cérémonie solennelle a eu lieu, jeudi 9 novembre, 2023, à Ain Labna, pour célébrer l’une des béatilles héroïques du commandant Rouibah Hocine, tombé au champ d’honneur avec 9 autres valeureux martyrs, il y a 63 ans, dans cette zone, située aux fins-fonds de la commune d’Erragune Souissi, au Sud-Ouest, de la wilaya de Jijel.
C’est en présence du SG de la wilaya de Jijel, Kamel Berkane, du représentant de l’APW, des autorités sécuritaires, civiles et militaires, des membres de la famille révolutionnaire, qu’il a été procédé à la levée des couleurs nationales et la lecture de la «Fatiha» avant le dépôt d’une gerbe de fleurs sur la stèle érigée sur les lieux pour commémorer cette bataille.
L’émotion était à son comble lorsque la mémoire des présents est revenue aux circonstances de cet événement historique au cours duquel Hocine Rouibah et ses compagnons d’armes ont fait face à un ennemi renforcé par ses moyens militaires pour venir à bout de ces vaillants combattants de l’ALN, à leur tête cette figure politico-militaire de la wilaya II du Nord-Constantinois. Les faits de la bataille d’Ain Labna tels que rapportés par des écrits historiques remontent à cette journée d’automne, lorsque l’armée coloniale a déployé sa force militaire, suite aux informations reçues sur la présence de ces combattants dans cette zone. Assiégés par les troupes de l’armée française, le Commandant Hocine Rouibah et ses vaillants compagnons ont, héroïquement, résisté à cet assaut, menant leur ultime bataille avant de tomber au champ d’honneur, écrivant par leur sang l’une des pages glorieuses de la guerre de libération nationale.
Né à Jijel le 22 juin 1922, Hocine Rouibah adhère dès 1943 au Parti du peuple algérien (PPA) où, très vite, il parvient à accéder au poste de responsable de cellule à Jijel. Son parcours militant le mène à la prison, lorsqu’il est arrêté et incarcéré en mai 1945 dans cette ville. Il purge une peine de trois mois au camp de Mansourah, à Constantine, où il a été transféré, avant d’être libéré, en août 1945.
En compagnie de son frère, il exerce le métier de commerçant et rejoint en 1946 le MTLD, avant d’intégrer l’OS en 1947. Incarcéré brièvement en 1948, Hocine Rouibah ne lâcha pas prise et continua son militantisme, distribuant dans sa clandestinité les publications du mouvement au sein duquel il milita. Son activisme le mena à la prison d’Annaba où il fut incarcéré durant trois mois. Avant le déclenchement de la guerre, il a été, à nouveau, arrêté et libéré avant d’être incarcéré le 22 décembre 1954, soit près de deux mois après le déclenchement de la révolution du 1er Novembre.
Sa condamnation à un an de prison le pousse à rejoindre le maquis dès sa libération en 1955. Au congrès de la Soumam, il a fait partie de la délégation représentant la Zone II, à l’instar des grands chefs politico-militaires de la révolution.
Par : Amor Z