Par : M. Rahmani
La filière de la tomate industrielle renaît de ses cendres et commence à reprendre du poil de la bête, avec le retour en force des agriculteurs vers cette culture qui a connu pendant un certain temps une période de vaches maigres.
En effet, ce ne sont pas moins de 3.500 hectares qui ont été affectés cette année à la culture de ce fruit au niveau des différentes exploitations agricoles, disséminées à travers les communes de la wilaya, principalement El Eulma, Cheurfa, El Hadjar Ain El Berda et El Bouni.
Il faut dire que la direction des services agricoles (DSA) a mobilisé de grands moyens pour réussir cette campagne qu’on dit réussie. Ainsi, tous les professionnels du secteur ont participé au lancement de cette campagne, chacun contribuant avec son savoir-faire, ses compétences et son expérience pour que la filière, qui avait par le passé failli disparaître, renaisse de ses cendres tel un phénix.
Ingénieurs agronomes, techniciens, cadres de la DSA, chambre de l’agriculture, conserveurs, conseil interprofessionnel de la filière tomate industrielle, l’institut des cultures maraichères, l’institut régional de la protection des végétaux ainsi que l’Union nationale des paysans algériens ont tous été au chevet de cette filière stratégique avec, à son actif, un capital expérience de plus d’un demi-siècle depuis l’indépendance du pays.
L’accompagnement des producteurs par des spécialistes de cette filière et les conseils prodigués par les experts du secteur a permis la mise en place de systèmes d’irrigation dit goutte à goutte, ainsi que des recommandations quant à la conduite à tenir face à l’apparition de maladies cryptogamiques, entre autres, le mildiou, maladie favorisées par un adoucissement progressif de la température durant les mois d’avril et de mai.
Si des mesures ont été prises pour améliorer le rendement à l’hectare et ainsi atteindre les standards internationaux en matière de production, il faut signaler que la mécanisation du secteur pourrait apporter un plus, mais celle-ci n’a pas vraiment été introduite dans la filière et c’est ce qui est à l’origine de pertes, car certains champs de tomates faute de main d’œuvre ont pourri sur pied.
Selon un ingénieur agronome, le rendement à l’hectare augmentera sensiblement si l’itinéraire technique est respecté et si l’irrigation se fait selon les normes. Optimiste, ce cadre nous dira que la récolte sera bonne cette année et que les conserveurs auront du pain sur la planche cet été. Les usines de transformation tourneront à 100 %.