Par : A.Ighil
Les éléments de la Protection civile de la commune d4Ain Berda ont été alertés, dimanche, vers 19h40, pour secourir une adolescente de 17 ans, habitant dans la localité d’El Harrouchi, située à quelques encablures du chef-lieu de daïra. La jeune fille avait ingurgité de l’eau de Javel. L’information a été rapportée par la cellule de communication de la direction de la Protection civile de la wilaya d’Annaba. La jeune fille aurait tenté de mettre fin à ses jours après avoir absorbé ce produit chimique. Elle a été conduite à l’hôpital d’Ain Berda pour une prise en charge. Selon notre source, son état de santé reste stationnaire. Quant à la raison de ce geste de désespoir, elle demeure pour l’heure inconnue. Depuis plusieurs années, les spécialistes de l’EHS Errazi ont tiré la sonnette d’alarme quant à ce phénomène qui est toujours d’actualité. A Annaba, l’on enregistre entre trois et cinq tentatives de suicide par mois, chiffres officieux et très en deca de la réalité. Selon un psychiatre contacté par nos soins : « On essaie souvent d’oublier l’incident jusqu’à la nouvelle tentative et parfois la dernière. Il n’y a aucun suivi des personnes à risques, non par moyens médicaux, mais c’est souvent la famille qui fait barrage à un traitement de fond en raison des tabous qui entourent ce phénomène et il arrive souvent des récidives ». Ainsi donc, le tabou social impose le silence de peur que le patient soit catalogué de malade mental ou tout simplement de « fou ». Une telle conception sociale de l’acte, particulièrement lorsqu’il s’agit d’une jeune fille, fausse tous les calculs d’où les difficultés rencontrées par les médecins spécialistes, notamment les psychiatres. Or, la tentative de suicide ou encore le suicide sont des phénomènes qui sont à prendre en charge en brisant le mur du silence. D’après notre interlocuteur « Le médecin traitant est dans le besoin d’avoir tous les éléments lui facilitant sa mission pour pouvoir prescrire la bonne thérapie et sauver des dizaine de vies d’hommes, de femme, de jeunes et moins jeunes d’une mort prématurée.