Par : Amar Ait Bara
L’EPIC Annaba ville propre compte environ 570 travailleurs, mais qui n’ont jamais été invités à élire les membres de leur section syndicale. Ces derniers ont été étonnés d’apprendre qu’une section syndicale de l’entreprise a été élue avec un procès-verbal dûment signé par le secrétaire général de l’union locale de l’union générale des travailleurs, UGTA. Ces mêmes travailleurs sont montés au créneau pour dénoncer l’arbitraire, sachant qu’ils n’ont jamais assisté à l’AGE de la section syndicale de leur entreprise. Selon les travailleurs mécontents et décidés à aller au bout de leurs revendications, sur les 570 travailleurs ,70 uniquement ont voté au mépris de la loi du travail 90/14.
Ces mêmes employés crient au scandale en interpellant le SG de l’UGTA locale, en lui demandant d’intervenir et mettre fin à cette mascarade. Un travailleur dira à ce sujet : « Personne n’a assisté à ces élections de la honte, cette situation est scandaleuse et synonyme de magouille et personne n’a été informé de la création d’une section syndicale, le 6 février dernier ». En outre, un autre employé, outré de ce qui est arrivé et, à la suite de cette situation anarchique dira : « Nous comptons même saisir la justice pour faire valoir nos droits, car aucun travailleur n’a signé un formulaire ou un document, ceci est un faux et usage de faux et les services sécuritaires seront saisis du dossier si ces élections ne seront pas annulées». Le torchon brûle entre les nouveaux syndicalistes et les travailleurs contestataires qui remettent en cause les résultats de ce vote et l’indifférence complice observée par l’administration de l’entreprise, quant à la circulation de l’information du déroulement de ces élections. Le fait le plus marquant dans cette transgression des lois, les 6 nouveaux syndicalistes font signer des formulaires aux travailleurs en dehors des heures de travail et sur chantiers, preuve de la non-tenue d’une assemblée générale élective. Ainsi, les employés interpellent le wali d’Annaba, en tant que président du conseil d’administration de l’EPIC, ainsi que le SG/UGTA, pour annuler ces élections illégales, validées et tenues sans la présence des 570 travailleurs qui doivent choisir leurs représentants légalement.