Par : B. N
Force est de constater que la suspension des transports durant le week-end représente, depuis l’annonce des mesures de confinement, un véritable casse-tête pour la population qui se trouve contrainte d’avoir recours aux conducteurs clandestins durant le week-end.
Les personnes exerçant dans les différentes entreprises privées et les citoyens activant dans les multiples commerces que compte la wilaya d’Annaba subissent chaque samedi un véritable dilemme causé par l’absence des moyens de transport.
A Annaba, cette suspension a contribué, d’une manière directe, à l’accroissement de l’activité des transporteurs clandestins qui ont affiché, depuis le début de la crise sanitaire, en mars 2020, une cupidité sans précédent. Ces individus, sans foi ni loi, profitent de la situation délicate qu’affronte une vaste catégorie de la population et impose des tarifs exorbitants allant jusqu’au double, voire le triple, des tarifs appliqués par ces clandestins en temps normal. C’est le cas, à titre d’exemple, des conducteurs clandestins assurant le transport entre le CHU Ibn Rochd et la cité Plaine Ouest qui imposent un tarif allant jusqu’à 300 da alors que le tarif des taxieurs ne dépasse pas les 180 da. Pour avoir une idée plus claire sur le phénomène alarmant qui s’est imposé suite à la décision de suspension des transports, il suffit de jeter un coup d’œil au centre-ville du chef-lieu de la wilaya, les conducteurs clandestins entassent les clients, les uns collés aux autres sans prendre en considération la mesure la plus importante en ces temps de pandémie : la distanciation physique. Et, en dépit du fait qu’ils sont contraints de s’adapter avec tous les dépassements commis par ces conducteurs, les employés en question peinent toujours à trouver ces « sauveurs », notamment après la fin des heures de travail avec le nombre considérable qu’ils représentent par rapport aux moyens de transports clandestins existants.