Par : B. N.
Le calvaire qu’avaient subi les travailleurs exerçant dans le secteur privé, le mois d’octobre de l’année dernière, suite à la suspension des transports urbain et ferroviaire durant les week-ends semble refaire surface et représente, encore une fois, un vrai casse-tête pour cette catégorie des citoyens à Annaba.
Contrairement aux travailleurs du secteur public, les personnels exerçant dans les différents secteurs privés, ainsi que les citoyens activant dans les multiples commerces que compte la wilaya d’Annaba sont contraints de rejoindre leurs lieux de travail chaque samedi. Ainsi, le déplacement de cette catégorie, ô combien exclue de toute sorte de considérations lors des prises des décisions, représente un véritable dilemme, notamment après la fin des heures de travail. Ces malheureux employés se retrouvent dans une situation délicate où ils sont contraints de rentrer le plus tôt possible pour éviter de dépasser l’horaire de confinement partiel à domicile, et ce, sans trouver le moindre moyen de transport en commun disponible.
Partant du postulat que le malheur des uns fait le bonheur des autres, cette suspension, ayant touché l’activité des transports urbain et ferroviaire, a contribué, d’une manière directe, à l’accroissement de l’activité des transporteurs clandestins. Ces derniers, profitant de la moindre crise pour se faire de l’argent facile, ont affiché, depuis le début de la crise sanitaire en mars 2020, une cupidité sans précédent. Ces conducteurs clandestins, sans foi ni loi, profitent de la situation délicate qu’affronte une vaste catégorie de la population et impose des tarifs exorbitants allant jusqu’au double, voire au triple des tarifs appliqués par ces clandestins en temps normal. Pour avoir une idée plus claire sur le phénomène alarmant qui s’impose suite à la décision de suspension des transports, il suffit de jeter un coup d’œil sur le centre-ville du chef-lieu de la wilaya, les conducteurs clandestins entassent les clients, les uns collés aux autres sans prendre en considération la mesure la plus importante en ces temps de pandémie : la distanciation physique. Et, en dépit du fait qu’ils sont contraints de s’adapter avec tous les dépassements commis par ces conducteurs, les employés en question peinent toujours à trouver ces « sauveurs », notamment après la fin des heures de travail étant donné le nombre considérable qu’ils représentent par rapport au nombre des moyens de transports clandestins existants.