Par : A.Ighil
La circulation automobile est devenue infernale à Annaba. Le centre-ville est saturé. Les pouvoirs publics ont depuis plusieurs mois décidé de mettre fin à cette circulation asphyxiante et désengorger le centre-ville des centaines de bus par la délocalisation de la station intercommunale Kouche Nourredine, en état de délabrement très avancé, vers celle de Sidi Brahim, rénovée et fonctionnelle. Un projet annoncé en grande pompe par le président de l’APC, Tahar Merabti et qui se fait toujours attendre. Il a révélé un budget considérable alloué à cette opération de rénovation et de modernisation, estimé à 14 milliards de centimes. Cette délocalisation a toujours buté sur le refus catégorique des transporteurs pour cause d’éloignement. Par souci de populisme, les autorités ont ainsi repoussé l’opération à une date ultérieure. Selon le plan communal, une fois réhabilitée, la station intercommunale recevra les bus de transport urbain activant au niveau de la station Souidani Boudjemaa, ainsi que les nombreux taxis de la ville et qui connaitra à son tour des travaux d’aménagement et de réhabilitation. Cette opération de délocalisation d’une aussi importante station intercommunale vers l’entrée de la ville pourrait être l’une des solutions préconisées pour décongestionner une circulation aussi intense qui empire d’année en année, en attendant la mise en place d’un plan de circulation digne d’une grande ville et qui peine à se concrétiser, faute de moyens financiers et bien que l’étude soit fin prête. Le peu d’ouvrages réalisés à Annaba et sa périphérie tels que les différentes trémies réalisées à coup de milliards et qui étaient censées fluidifier la circulation routière se sont avérées inefficaces et contraignantes à la moindre goutte de pluie. Annaba, ces dernières années n’a pas fière allure à l’image de ses routes et artères défoncées qui attendent un éventuel bitumage. Cette situation ne fait pas honneur à ses responsables qui ont contribué grandement à la clochardisation de la Coquette. Ainsi, aux pouvoirs publics d’imposer leurs décisions et de mettre devant le fait accompli certains récalcitrants pour mettre fin à ce désordre dans les transports publics et améliorer le développement urbain d’une ville que ses citoyens ne reconnaissent plus.