Par : Amar Ait Bara
Le dépôt communal, un établissement, bien de la municipalisée, situé à la rue Bicha Youcef, ex-Pont blanc a été, hier à 11 heures, secoué par un scandale relatif à la découverte d’un hangar plein de produits alimentaires périmés et impropres à la consommation.
Des élus, la Police et des citoyens ont découvert des tonnes de produits alimentaires, semoule, farine, pâtes alimentaires, légumes secs et tomates avariés, entreposées au niveau de ce hangar par l’APC de Annaba. Le maire avait a refusé de remettre les clés pour pouvoir accéder à ce hangar dont l’odeur qui se dégage est nauséabonde, avec des fourmis, des vers et des rats s’y trouvent. Ces produits étaient octroyés sous forme de dons auprès des industriels et grossistes d’Annaba pour être distribués au profit des familles nécessiteuses, entrant dans le cadre du « couffin du ramadhan ». Cependant, ces dons de denrées alimentaires étaient entreposés dans l’humidité et d’une manière anarchique par terre et depuis plusieurs mois, avant le ramadhan. Chose qui n’a jamais été faite.
Les services de la DCP, dont le siège est à proximité de ces hangars, étaient présents sur les lieux et ne sont pas intervenus, car il s’agit d’une propriété de l’Etat et la loi leur interdit d’y pénétrer sans autorisation. Cette découverte scandaleuse a surpris tout le monde, des élus, qui ont privé des pauvres administrés de bénéficier des dons, préférant jeter les produits que de les distribuer à des familles ; c’est un acte répréhensible et condamnable, dira un témoin sur les lieux. La brigade de la police présente sur les lieux n’a fait que constater sans intervenir, car il y une procédure à respecter. Aussi, les éléments de la Gendarmerie nationale étaient présents sur les lieux pour uniquement constater, car un mandat de perquisition émanant du procureur de la République est nécessaire pour l’ouverture d’une enquête judiciaire et ceci se passe devant des centaines de témoins. L’enquête déterminera les tenants et aboutissants de cette dérive, composée de « détournements, malversations et surtout de dilapidation », affirment des sources proches du dossier. Tous les éléments constituants pour la qualification d’une affaire criminelle sont réunis, conformément au code pénal 119 alinéas 1 et 2, dira un juriste.