Par : A.Ighil
Les enseignants contractuels étaient, hier, devant le siège de la wilaya d’Annaba pour exprimer leur colère, quant au sort que leur réserve la tutelle depuis plusieurs années. Sur place, ces derniers ont observé un rassemblement pour réclamer, d’une part des salaires et primes impayés depuis plusieurs années et, d’autre part pour dénoncer la précarité de leurs emplois. En effet, sur les lieux, les enseignants contractuels ont exprimé leurs préoccupations, en premier lieu l’intégration à leurs postes pour leur permettre des droits inhérents à leur statut d’enseignant, le droit au congé de maladie, de maternité, aux différentes primes. Ils étaient unanimes pour dire que leur situation n’a que trop duré et leurs droits bafoués, ce qui fera dire à une enseignante présente au rassemblement : « C’est incroyable, nous travaillons sans être payés ». « D’autres catégories professionnelles ont bénéficié de leur intégration alors que dans le secteur de l’Education, notamment dans la wilaya d’Annaba, nous sommes toujours vacataires depuis cinq et six ans », s’interroge une jeune enseignante. Hier donc, ils étaient décidés à aller jusqu’au bout de leurs revendications, versements de leurs salaires et leur intégration sans conditions. Alors qu’une autre enseignante pointe du doigt la direction de l’éducation de la wilaya qui prétend bizarrement avoir perdu les dossiers des vacataires qui exercent depuis des années, lorsqu’il s’agit du versement des salaires. Cette catégorie du personnel enseignant n’a cessé de crier à l’injustice et se considère comme les oubliés du système. Ils vivent l’exclusion et se sentent marginalisés de la part de la direction de l’éducation qui fait preuve d’un silence radio. Nous avons essayé de contacter la directrice de l’éducation pour nous éclairer sur ce sujet, mais elle est restée injoignable durant toute l’après-midi d’hier.