Par : Adam S
Pendant que le wali de la wilaya de Jijel martèle avec force détermination que la ville d’El Milia aura sa part d’aménagement durant l’année 2023, la situation ne cesse de s’envenimer, provoquant l’indignation des citoyens, qui n’ont plus aucun tronçon de route à pouvoir emprunter. Toute la ville est, en effet, défoncée de bout en bout, à telle enseigne que les dernières intempéries ont davantage rendu impraticable le réseau routier. Sur les réseaux sociaux, on prend des photos et on les poste pour afficher une indignation qui n’a plus aucun sens. Les images défilent sur ces réseaux et font le buzz surtout lorsqu’elles sont reprises par d’autres pages à grande diffusion. L’indignation est à son comble et les services de l’APC sont pressés d’intervenir pour atténuer la souffrance de la population locale. Cette souffrance ne se limite pas aux habitants du centre-ville, tombé totalement dans la précarité, mais concerne les localités rurales périphériques. Dans le sillage des photos diffusées sur les réseaux sociaux, ce sont les localités d’Ouled Anane et Charfa qui s’indignent de l’état des routes. Les images diffusées montrent des tronçons difficilement praticables.
Face à cette dégradation, c’est toute la population de cette commune, devenant un véritable sujet de préoccupations des autorités de la wilaya de Jijel, qui ne sait plus à quel saint se vouer pour sortir de cet état de précarité. Si l’état de cette dégradation à tous les niveaux représente un grand cumul hérité des années précédentes, la situation n’est plus à l’attente ou à la tergiversation pour intervenir. Et efficacement. Car les travaux menés par le passé dans un semblant de chantier de maquillage n’ont fait qu’aggraver ce qu’endurent actuellement les citoyens. Devant une telle calamité, c’est le wali qui s’en mêle. Lors de la dernière réunion consacrée au comité opérationnel de la ville d’El Milia, il n’a pas mâché ses mots pour presser les responsables et les élus locaux à passer à l’action, leur donnant l’ordre d’entamer dans les plus courts délais les travaux d’aménagement. Un grand chantier est attendu pour être lancé au plus tard au printemps prochain. Sauf que certains craignent que ces chantiers ne soient un autre échec dans leur conduite. « On ne fait pas du neuf avec du vieux », murmurent des citoyens, faisant allusion à certains figures locales qui ont accompagné le processus de dégradation de cette ville par leur présence dans les rouages de gestion de cette commune.
La mise en garde concerne également les entreprises et les bureaux d’études qui vont intervenir dans les travaux de réhabilitation d’une ville totalement détruite. Autant dire que la responsabilité de chaque responsable et chaque service est aujourd’hui grande pour remédier à cette calamité locale. Une calamité reproduite par ces images honteuses largement diffusées sur les réseaux sociaux, marquant l’extrême dégradation de la ville et l’indignation de toute la population qu’elle soit des localités périphériques ou du centre-ville. Pour rappel, et alors que l’actuel APC entame la deuxième année de son mandat, elle peine à lancer les nombreuses opérations inscrites à la réalisation. Certaines de ces opérations datent du précédent mandat, ce qui explique les difficultés de gestion des projets retenus par une composante communale visiblement peu encline à assumer sa responsabilité face au défi de réhabilitation de cette ville. Pis encore, des voix craignent que certains quartiers soient laissés sur le carreau des aménagements prévus, citant entre autres, la cité de Lakhnak-Asmoune-Ouled Salah, qui semblent avoir été oubliés dans les projets à lancer.