Par : A.Ighil
Ces derniers mois, la ville d’Annaba renoue avec une recrudescence de la violence qui ternit considérablement l’image de marque de la cité en pleine saison estivale. Un phénomène qui persiste depuis des années, c’est le vol à l’arraché qui est maître des lieux du côté de la route de l’avant-port, mais aussi de la rue du CNRA en plein cœur d’Annaba. Un véritable gang s’est constitué et composé de jeunes adolescents et parfois d’enfants qui commettent ce genre de vols avec violence en arrachant de force à la victime, généralement un objet convoité tel un téléphone portable, un sac à main ou un bijou puis s’éclipsent à travers les dédales des rues étroites de la Vieille Ville qu’ils connaissent parfaitement. Ce méfait a la particularité d’être aussi rapide que violent, commis sur des automobilistes bloqués dans la circulation toujours dense à ces endroits. Nous avons recueilli le témoignage d’une des victimes de ce genre de vols qui nous racontera sa mésaventure : « Bloqué dans ma voiture dans la circulation du côté de la chambre de commerce, un gamin sorti de nulle part subtilisa mon téléphone posé sur le tableau de bord de mon véhicule et disparait avec une rapidité inouïe du côté de la place d’armes, j’ai déposé plainte, mais aucune suite ne m’a été donnée ». Ainsi, des bandes de malfaiteurs agissent en plein jour et semblent insaisissables au grand dam de nombreux citoyens. L’insécurité est de retour à Annaba, cette situation a été clairement illustrée par la violente bagarre qui s’est déclenchée, vendredi dernier, sur la plage Belvédère. Des scènes d’une violence extrême sous les regards terrifiés de familles présentes sur les lieux. Le centre-ville d’Annaba a connu ce genre de disputes atroces entre commerçants de l’informel pour une histoire d’occupation des trottoirs. L’histoire risque de se répéter, car la ville est inondée de pacotilles et de charrettes à bras qui se comptent par dizaines, envahissant les différentes rues et ruelles. Les commerçants de l’informel imposent toujours leur diktat devant l’étonnante passivité des services de sécurité. Il est grand temps que les services d’ordre prennent des mesures radicales pour mettre un terme à ce grand bazar avant de connaître les émeutes d’il y a quelques années.