Par : Bouchra Naamane
« J’ignore quand est-ce que les travaux de réhabilitation des voiries seront achevés. En tous les cas, le taux d’avancement du projet est à 60% ». C’est en ces termes que le maire de la commune d’Annaba a répondu à notre interrogation relative au projet de la réhabilitation des voiries du centre-ville de la commune d’Annaba.
Sans prendre de gants, le premier responsable de la commune explique qu’il lui est impossible de communiquer une date, même approximative, d’achèvement du projet. Pour s’expliquer, M. Tahar Merabti indique qu’ « il ne s’agit pas seulement d’une opération de revêtement de routes, nous sommes contraints de réhabiliter une grande partie des réseaux divers qui datent de l’époque coloniale. Ce n’est pas évident de communiquer une date d’achèvement des travaux, car il est impossible d’anticiper la durée que va prendre cette opération, compte tenu des obstacles techniques qui se présenteront ». Or, cette « justification » ne semble pas être fondée si l’on réfère au code des marchés publics qui stipule dans l’article n° 56 que « les critères de choix du cocontractant et leurs poids respectifs, doivent être obligatoirement mentionnés dans le cahier des charges de l’appel d’offres. Ce choix doit s’appuyer sur un système de notation basé notamment sur (…) le prix, la qualité et les délais d’exécution ». Il est important de rappeler que, lors d’un entretien tenu avec le P/ APC quelques jours après le début des travaux, ce dernier nous a indiqué que le projet sera achevé au mois d’avril 2021. Ayant connu un retard considérable, ce projet illustre l’état d’abandon général dans lequel se trouve « la Coquette ».
Les travaux de réhabilitation des voiries qui ont été entamés l’année dernière durant une période marquée par la rentrée scolaire, les embouteillages et les précipitations, avaient depuis cette époque suscités une vague de désagrément et d’indignation parmi les citoyens, notamment les automobilistes qui subissent quotidiennement le calvaire des embouteillages.
Le maire de la commune d’Annaba, Tahar Merabti, avait justifié le choix de la période de lancement de ce projet par l’importance que représente « le facteur temps » dans la réalisation des projets. « Nous ne pouvons pas reporter le projet jusqu’à la fin de la saison hivernale. Une fois que le marché a été conclu avec l’entreprise Batimétal, chargée de la réalisation des travaux de réhabilitation des chaussées, nous avons été contraints d’amorcer les chantiers », avait expliqué le maire. Cela dit, le facteur temps n’est clairement pas respecté lorsqu’il s’agit des délais d’achèvement des travaux. En effet, le maire avait bel et bien promis que ce projet serait réalisé avant la fin du mois d’avril 2021, avant d’inviter la population de la ville à faire preuve de « patience » et de « sagesse » afin de contribuer au bon déroulement des travaux en question.