Par : M.Lilia
A l’arrêt depuis des mois, le programme des transplantations rénales à Annaba a repris la semaine dernière, au niveau du service de néphrologie du CHU Ibn Rochd. Quatre couples ont été opérés avec succès et sont aujourd’hui sous surveillance pour éviter tout risque de rejet de la greffe.
Huit autres couples ont également été programmés pour des greffes pour les semaines à venir, à raison de quatre greffes par semaine.
Cette reprise, bien que récente, est un véritable soulagement pour les patients et leurs proches qui attendent cette finalité depuis plusieurs années pour la plupart. Il est à préciser que la capacité du système de santé à programmer des greffes est en baisse considérable depuis l’arrivée de la pandémie de covid-19 en Algérie.
A Annaba, la covid-19 n’aura pas été le seul facteur de ralentissement des transplantations rénales, le manque d’équipements et de blocs opératoires répondant aux normes en vigueur pour ce genre d’opérations, aura eu raison de la cadence à laquelle était partie cette activité.
En 2017, Annaba se distinguait sur la scène nationale et était en tête de liste, relativement aux nombre de transplantations effectuées avec succès.
Aujourd’hui et, avec la fin des travaux et la réinstallation du bloc opératoire du service de néphrologie, les équipes médicales espèrent retrouver le rythme qu’avait atteint l’activité en 2017/2018.
Si le service de néphrologie du CHU Ibn Rochd est principalement sous le feu des projecteurs pour ses transplantations rénales, il est important de rappeler que d’autres patients souffrant de maladies rénales nécessitant des chirurgies, à l’instar des cancers de reins, sont également pris en charge dans ce service. Ces maladies évolutives sont opérées en urgence, pour éviter leur extension et les dommages irréversibles pouvant en découler
La programmation des transplantations à raison de 4 couples par semaine n’est certes pas au goût de tout le monde, puisque de nombreuses personnes déplorent la « lenteur » de ce système. Mais encore faut-il daigner prendre en considération le caractère urgent des autres pathologies programmées au niveau du même service qui dispose de moyens on ne peut plus restreints.