Par : Aek Djerbah
Rares sont les entreprises qui honorent leurs contrats en matière de prestations, et souvent elles remettent leur échec sur le dos du retard dans la perception de leurs situations. Dans son récent déplacement d’inspection dans la commune d’El Anasser dans le but de jauger l’état des travaux de réfection et d’élargissement du tronçon reliant le chef-lieu de wilaya à la ville de Bordj Ghedir, le wali de Bordj Bou Arreridj, M. Mohamed Benmalek ne s’est pas empêché de qualifier la chose de farce, tout en blâmant l’entreprise, dont le chantier accuse des retards. Compte tenu de l’importance avérée du projet et de son enjeu dans le renforcement de la dynamique du développement local, la récurrence du rythme de tortue dans le chantier aura fini par agacer le wali. Ce dernier a pourtant bien fait comprendre aux défaillants que seul compte à ses yeux le respect strict des clauses contractuelles en matière de marchés passés. Outre les articles négligés, pourtant consignés dans le cahier de charge, pour le wali les tares existent et visibles à l’œil nu, en plus du désagrément causé aux usagers de par l’opération de fraisage et son corolaire sur un trajet long de 8 km. Le wali qui, apparemment a déjà une idée sur le climat délétère dans lequel évoluent les entreprises, a instruit le DTP de prendre les mesures qui s’imposent, voire recourir à un huissier de justice pour constater les dépassements et défaillances en matière de réalisation et de procédure. A vrai dire, on n’a jamais vu le wali de Bordj Bou Arreridj depuis son avènement dans un tel état de colère ; d’habitude il agit en pédagogue, cependant le sermon ne servira à rien face à des quidams véreux.