Par :Amar Ait Bara
Comme à l’accoutumée et, à la vielle du ramadhan, les Annabis se préparent à accueillir le mois sacré dans les meilleures conditions possibles. La crise économique et la mercuriale en folie n’ont pas dissuadé les ménagères à dépenser sans compter. Pour information, à la ville du jujube, environ 3.000 familles, supposées nécessiteuses, ont bénéficié de l’aide sociale de 10.000 dinars sur une liste d’environ 10.000 demandeurs de l’ancien système des couffins du ramadhan, devenu actuellement une aide sociale. Cependant, on croit savoir que ce système a provoqué le mécontentement des 7.000 autres familles dans le besoin qui n’ont pas été retenues dans la liste des bénéficiaires. En outre, les marchés de la ville font le plein, idem pour les commerces des ustensiles de cuisine, de l’électroménagers et autres objets, surtout de cuisine. Ceci est une habitude ancrée dans les mœurs des Annabis qui font des dépenses excessives pour des achats supplémentaires. A l’orée de chaque évènement religieux, c’est la ruée au niveau des artères commerciales de la ville, à l’instar des rues Ibn Khaldoune, Benbadis, Stal Messaoud, Aissaoui Mohamed, Emir Abdelkader et autres. Les gens se bousculent pour passer en premier, surtout ceux qui habitent les communes voisines et qui sont pressés de renter le plus tôt possible. C’est le moment où les spéculateurs agissent en doublant le prix, car les conditions s’y prêtent et les gens achètent n’importe quoi. Au niveau des commerces de gâteaux traditionnels et de zlabia, c’est la chaine également et même jeudi dernier, les gens s’adonnaient à des achats alors que ce n’est pas le premier jour du jeûn. Au marché d’El Hattab, c’est le même décor, les citoyens font la chaine pour l’achat des feuilles ou dioules pour la confection des boureks. Le mois de piété s’annonce brûlant en matière des prix qui vont augmenter graduellement et aucun produit ne sera abordable et les bourses limitées seront saignaient davantage en ce mois sacré. Avant hier vendredi, la nuit du doute, les marchés, dont celui de Sidi Salem, faisaient le plein où des citoyens sont venus en grand nombre pour s’approvisionner et faire des courses à moindre coût pour économiser quelques dinars. En outre, lors de ce mois, l’huile de table manque encore malgré sa disponibilité en grandes quantités à travers les grandes surfaces, mais la quantité reste insuffisante à cause de la spéculation dont le premier responsable est le citoyen qui fait des stocks jusqu’à 5 bidons par foyer. Et, pour mettre un terme à cette rareté de l’huile, les pouvoirs publics doivent inonder les marchés à travers la wilaya pour éviter les surenchères et la spéculation, car certains citoyens malhonnêtes revendent ce produit, qui coûte 600 dinars, à 1000 dinars. Enfin, ce ramadhan s’annonce chaud en matière d’augmentation et c’est aux citoyens de faire preuve de sagesse en évitant les faux frais en se limitant à acheter le strict nécessaire. Mais, certains citoyens appréhendent ce mois avec beaucoup d’angoisse, à cause des rixes et des bagarres rangées qui surviennent tous les jours pendant le ramadhan et pour lesquelles Annaba détient le triste record en matière de prolifération des vols, agressions et trafic en tous genres durant ce mois.