Par : Chaffai Chawki
Les apprenants des trois cycles du primaire, du moyen et du secondaire veillent jusqu’à des heures tardives de la nuit durant ce mois sacré. Ils passent leurs soirées à jouer devant chez eux dans la cité, à se promener avec des amis ou avec leurs parents. Et, pour meubler le vide des soirées, ces derniers s’installent sur les terrasses les mieux exposées pour déguster un gâteau oriental (Zlabia, Kalb Louz, Baklawa…) et siroter un thé à la menthe. Les lycéens, quant à eux, préfèrent les cafés enfumés ou le théâtre pour assister à des monologues et des pièces théâtrales comiques. Et, dans cette atmosphère ramadhanesque, les parents s’inquiètent quant au rendement scolaire de leurs enfants qui dorment peu et ne révisent leurs leçons qu’à partir de 22 heures et minuit. Ces jeunes insomniaques n’arrivent plus à suivre les cours assurés à la hâte par des enseignants harassés, car l’allègement dans les horaires en lui-même est un casse-tête chinois puisque l’apprenant est offusqué par ce nouvel emploi du temps ; par conséquent, il n’assimilera pas rapidement ces leçons difficiles de maths, de physique et de sciences naturelles surtout. Les encadreurs pédagogiques ont alerté les parents sur cette situation inquiétante puisqu’ils leur ont demandé d’obliger leurs enfants à être au lit avant 22 heures pour pouvoir se lever en forme le matin, de faire une petite sieste d’une heure et demie et de réviser ses leçons du jour entre 16h et 18 h. Ainsi, l’apprenant ne manquera ni de sommeil, ni de tonus pour reviser ses cours. Dans le cas contraire, les apprenants ne peuvent se concentrer sur les leçons puisqu’ils manquent de sommeil et les résultats de ce trimestre important seront impérativement faibles. Les compositions sont programmées pour le mois de mai prochain et, seuls les élèves qui ont bien géré leur emploi du temps, qui ont révisé leurs cours sans aucune pression et ont soulagé leur sommeil profond durant des heures, auront impérativement de bonnes notes. Il est temps de sensibiliser et les parents et les élèves sur ce laxisme et ce relâchement qui risquent de se répercuter sur le rendement scolaire.