A quelques jours seulement du mois sacré, les supérettes et les épiceries sont submergées par des femmes, des hommes et même des personnes âgées pour s’accaparer des produits de large consommation. “En véritables aspirateurs, ces derniers s’emparent de tout, de la semoule, du sucre, de l’huile de table, du café, du flan, des raisins secs, des boissons gazeuses, des détergents…etc, c’est infernal “, nous confie une dame visiblement consternée par ce spectacle. Le consommateur est devenu un spéculateur puisqu’il s’approvisionne en produits alimentaires pour plus d’un mois, alors que les étalages ne manquent de rien puisqu’on y trouve de tout.
Ce qui est paradoxale, c’est que le citoyen se lamente de la cherté de la vie et de la rareté de la semoule et du lait subventionné par l’Etat, mais il trouve le moyen de vider ses poches dès qu’il arrive dans une grande surface. Le comble dans tout ça, des mamans ont déjà commencé les achats des trousseaux pour bébés et vêtements pour enfants pour l’Aïd El Fitr, comme si la crise va toucher ce créneau incessamment. Dans le même sillage, des pères de familles ont commencé le stockage des viandes blanches (dinde et poulet) et les viandes rouges qu’ils placent dans les congélateurs, la tomate, le citron, l’oignon…etc.
Un homme d’âge mûr intervient devant une supérette à Ain Beida pour dire que les gens ont perdu la tête ; d’habitude on achète le juste nécessaire pour la première semaine du Ramadhan, mais pas de cette façon, personnellement je qualifie ce comportement comme étant de la spéculation “.
L’état a mis à la disposition du consommateur toutes les denrées alimentaires pour s’approvisionner suavement et laisser une part pour les autres, que d’acheter deux sacs de semoule pour les jeter après 30 jours, à cause de la moisissure. Ces consommateurs insatiables ont besoin d’être éduqués et sensibilisés sur la manière d’acheter, car la consommation est une culture pour contrer le gaspillage.
Par : Chaffai Chawki