Par : Adam S
Face aux multiples obstacles qui retardent les nombreux projets de développement à Jijel, le wali, Ahmed Meguellati, ne ménage pas ses efforts pour tenter de lever les contraintes qui se dressent sur la voie de leur réalisation. Inédite, sa méthode consiste à mettre les intervenants dans ces projets face à leurs responsabilités. Sa manière de faire est de se déplacer à plusieurs reprises à ces projets avec à la clé le même mot d’ordre : « Je reviendrai dans quelques jours ».
Visiter le chantier et revenir le revoir est la méthode que semble privilégier le chef de l’exécutif face à ces retards, souvent injustifiés, qu’accusent des projets d’équipements publics dont a bénéficié la wilaya de Jijel. C’est notamment le cas au troisième kilomètre, à l’entrée Est de la ville de Jijel, où sont implantées de nombreuses infrastructures qui tardent à voir le jour, plusieurs années après avoir été lancées. Outre les centaines de logements de différentes formules qui ont été lancés sur ce site, des projets culturels, sportifs, de santé et de l’environnement attendent toujours d’être livrés. Pour tenter de briser cette léthargie dans laquelle ils ont été plongés, le wali, Ahmed Meguellati, et depuis son installation à la tête de la wilaya de Jijel, au mois de septembre dernier, ne cesse de revenir à ce site pour tenter de donner un coup de pouce à la relance de ces projets.
Certains datent d’une dizaine d’années, d’autres sont à l’arrêt depuis longtemps, alors que d’autres sont en phase d’achèvement, mais font face à des obstacles pour être réceptionnés. Ce samedi et, fidèle à son rendez-vous avec les projets du troisième kilomètre, le chef de l’exécutif a encore pris son bâton de pèlerin pour aller s’enquérir de l’état des chantiers en souffrance. Il revient les revoir après les avoir visités, il y a quelques jours. Sauf que la surprise est souvent au rendez-vous, lorsqu’il constate que rien n’a été fait après son précédent déplacement. Face à un tel contexte, il intervient et lance des réprimandes à l’adresse des responsables en charge de ces projets. Il n’hésite pas à formuler des remarques et tente d’apporter des correctifs aux défaillances constatées dans la conception de certains projets.
Lors de la sortie de ce samedi, il a visité plusieurs équipements en cours de réalisation. Il s’est rendu en premier lieu à la cité village Moussa pour s’enquérir de l’état du projet de réalisation du siège des renseignements généraux. Sur les lieux, il donne des orientations et des instructions pour remédier aux obstacles rencontrés avant de s’en aller visiter le chantier en cours de lancement d’un hôpital de 240 lits, au troisième kilomètre. Face à un chantier qui peine à prendre forme, il insiste pour le déploiement d’un matériel consistant pour mieux entamer le projet. Non loin de là, il s’arrête au théâtre régional en cours de réalisation, dont les travaux peinent à s’achever. Idem pour le théâtre en plein air à Laakabi, en souffrance depuis de longues années, ainsi qu’une salle de sport de 3000 places, qui tarde à être livrée, de longues années après son lancement. Dans son périple, il visite la bibliothèque centrale du troisième kilomètre qui est en phase de mise en service avant de s’arrêter à la maison de l’environnement qui accuse un grand retard dans son achèvement. À ces projets, s’ajoutent d’autres relevant du secteur touristique et concernent la réalisation d’hôtels dans le cadre de concession attribués sur le compte d’investissements privés. Certains de ces hôtels sont prévus pour entrer en activité d’ici la prochaine saison estivale, alors que d’autres le seront l’année prochaine. C’est ce qui est de nature à renforcer les capacités d’accueil dans le secteur hôtelier dans un contexte où Jijel fait face à un afflux de plus en plus important d’estivants et de touristes, notamment durant la saison estivale.