Par : A.Ighil
Le président de la République a, lors du Conseil des ministres, tenu dimanche, donné ses instructions pour le dégel des projets pas encore engagés pour des raisons purement bureaucratiques, notamment par l’élaboration d’un programme pour le lancement d’hôpitaux d’urgences dans les wilayas d’Oran, de Constantine et d’Annaba. Celui d’Annaba est un projet vieux de près d’une quinzaine d’années, annoncé en 2007 par le directeur général de l’époque, le défunt professeur Abderrahmane Saidia, de son inscription officielle. A l’occasion, il a mis en exergue son impact positif certain sur la prise en charge des malades et autres accidentés. Il avait affirmé également que rien ne semblait s’opposer au lancement des travaux du projet. En 2007, les études de réalisation étaient déjà achevées et son lieu d’implantation était prévu dans la commune d’El Bouni. Le centre des urgences médicales d’Annaba de 250 lits devait regrouper la totalité des spécialités médicales et doté de plusieurs blocs opératoires d’urgence. Il est aussi question que la wilaya d’Annaba soit dotée d’un second CHU pour garantir une meilleure couverture sanitaire et optimisation des ressources humaines et faire de la wilaya un pôle de santé régional, selon les responsables du secteur au niveau local. Un autre projet structurant qui peine à voir le jour et qui devait être réceptionné en 2019, c’est l’hôpital de chirurgie cardiaque d’une capacité de 120 lits. Or, la pandémie de la Covid-19 a mis à nu les limites du système de santé. Le manque de moyens humains et matériels était flagrant. Cette situation se répercute par une prise en charge des plus médiocres des malades. Mais le personnel médical dans les différentes structures de santé fait face à un problème de taille, celui de l’insécurité et des agressions qui font peser un climat de terreur parmi les médecins, paramédicaux et les travailleurs du corps commun de la santé. L’insécurité en milieu hospitalier est un phénomène qui prend de l’ampleur sans que les décideurs ne prennent des mesures fermes pour endiguer le fléau.