Par : Adam S
Après une première sortie sur terrain pour s’enquérir de l’état des différents projets de réalisation de logements promotionnels aidés à Jijel (LPA), relevant de l’ancienne formule, le wali, Ahmed Meguellati, est revenu, ce samedi, sur les mêmes sites qu’il a visités, il y a quarante jours. Sauf qu’il a été confronté à une situation qui l’a poussé à s’en prendre à des promoteurs immobiliers, n’en faisant pas assez pour faire avancer ces projets. Entre le marteau des souscripteurs qui crient sur tous les toits pour dénoncer les retards enregistrés et des promoteurs immobiliers incapables de livrer les unités à réaliser dans les délais impartis, le chef de l’exécutif n’a fait que constater l’impuissance de l’administration face à ce blocage.
Le diktat de ces promoteurs est tel qu’aucune solution n’a pu être envisagée pour débloquer cette situation pénalisante à plus d’un égard pour des souscripteurs plongés dans leur désarroi. Face au wali, un de ses souscripteurs n’a pas hésité à s’en prendre à un promoteur au niveau du plan d’occupation du sol (POS) 26 qui abrite un projet de 240 logements. « Mes enfants sont jetés là-bas », s’est-il emporté pour signifier toute sa détresse face au retard enregistré dans la réalisation de ces logements. « Je suis allé voir à plusieurs reprises le directeur du logement, mais en vain », a-t-il encore pesté. Visiblement remonté contre le promoteur, auquel ce programme a été confié, cet homme a encore fait part du paiement de 100 millions de centimes pour un logement qu’il n’a guère encore habité. Devant une telle scène de détresse, c’est le wali qui s’emporte et invite ce souscripteur à aller déposer plainte.
Il tente toutefois d’apaiser les esprits, signifiant qu’il s’est déplacé pour tenter de trouver une solution à ce problème. Dans sa tentative de trouver cette solution qui semble échapper à tout le monde, il donne des instructions pour éliminer les obstacles se dressant devant la réalisation de ces programmes. Ces derniers portent sur 220 unités de logements au niveau du même POS 26, à l’entrée Est de la ville de Jijel, qui s’ajoutent à 220 autres implantés dans ce même POS. Au POS 20, à Amzzouy dans la commune de Jijel, ce sont 120 unités qui connaissent les mêmes difficultés dans leur réalisation.
En attendant qu’un rythme plus soutenu soit donné à ces projets, ces derniers connaissent des retards de plusieurs années, dont certains dépassent les six ans. Pour tenter de rattraper ces retards, une commission a été mise sur pied pour discuter des problèmes soulevés. Elle englobe les différents intervenants dans ces programmes, dont l’achèvement se fait attendre par des souscripteurs qui semblent avoir perdu leur patience face à tant de retard dans leur réalisation.