Par : R. C.
L’ex-maire d’Annaba, Farid Merabet, était ce dimanche 11 octobre 2021 devant le juge de la chambre pénal de la cour de justice d’Annaba où il comparaissait en appel, selon des sources judiciaires, pour des faits de corruption.
L’ancien édile communal est accusé d’abus de fonction en vertu de l’article 33 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption et ce pour avoir octroyé d’« indus avantages » en faveur d’un promoteur immobilier. Ce dernier est, d’ailleurs, accusé par la même cour de complicité dans l’abus de fonction. M. Merabet aurait délivré, selon les griefs qui lui sont reprochés, au promoteur en question un certificat de conformité pour une construction qui ne répondait pas aux normes en vigueur. En effet, et selon nos sources, qui citent des rapports d’expertises, le mur de soutènement réalisé par ledit promoteur immobilier était loin d’être conforme aux normes requises afin de protéger l’environnement immédiat de la construction en question.
Le procureur a requis un an de prison ferme à l’encontre de M. Merabet, qui était président de l’APC d’Annaba au moment des faits, et l’« application de la loi » à l’encontre de son présumé complice. De son côté, l’accusé a plaidé non coupable, affirmant qu’il avait suivi à la lettre la règlementation en vigueur en matière d’octroi de certificat de conformité et qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une quelconque indue faveur.
Ce procès s’est tenu suite à l’appel introduit par le procureur de la République, près le tribunal d’El Hadjar où l’accusé avait été jugé et relaxé en première instance.
Pour rappel, Farid Merabet a obtenu la relaxe, en juin dernier au niveau de la même cour de justice où il était poursuivi pour « falsification de documents administratifs ».
Les magistrats de la cour de justice d’Annaba avaient estimé que les charges de falsification de documents administratifs retenues contre l’ex-édile communal d’Annaba, Farid Merabet, l’ancienne présidente de la commission de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, Mme Khelfa Amel et deux autres justiciables, M.M. et Z.M., n’étaient pas fondées.
Le verdict dans sa « nouvelle » affaire d’« octroi d’indus avantages » sera rendu ce dimanche 17 octobre 2021. A suivre…