Par : Amar Ait Bara
Pour guet-apens, tentative d’assassinat, homicide volontaire, le procureur de la République a requis la réclusion criminelle à perpétuité pour les trois accusés, dont un toujours en fuite, lors de l’audience du mercredi.
Poursuivant son programme de la première session criminelle de l’année 2022, le tribunal criminel d’Annaba en première instance a statué, hier mercredi, sur une affaire liée à une tentative d’assassinat contre les 3 accusés répondaient aux initiales A.E.H 32 ans, H.A.M 29 ans, et le troisième accusé D.M.S 30 ans.
Les péripéties de cette affaire traitée ont eu lieu le 22 novembre 2018 à minuit 45 mn, lorsque la victime L.H, natif de 1961 s’est présentée au service des urgences avec de graves blessures ; à partir de ces faits, la brigade criminelle déclencha une enquête judiciaire pour découvrir et arrêter les responsables de ces actes. La victime a été agressée par ces 3 accusés au niveau de son domicile et elle s’est déplacée ensuite au niveau du rond-point Lamari Amar pour demander des secours. Elle a été transportée à l’hôpital par les éléments de la Protection civile.
Les trois agresseurs à l’aide d’un cutter et d’un sabre lui ont assené plusieurs coups, notamment au niveau du cou qui représente la partie la plus sensible pour l’égorgement, ce qui constitue l’intention de tuer selon l’arrêt de renvoi de la chambre d’accusation. Une fois secourue en recevant les soins, le sexagénaire déposa plainte au niveau de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya d’Annaba. Le problème, c’est que le fils de la victime L.H a été le premier à être agressé à minuit par ces trois acolytes au niveau de la rue Boutefnouchet Abdelaziz où il réside.
Ainsi, le père et son fils ont été agressés tous les deux devant leur domicile en présence de l’épouse qui a commencé à crier pour demander de l’aide. Après avoir subi deux interventions chirurgicales, le médecin légiste délivre à la victime un certificat médical de14 jours de convalescence. Ainsi, la victime identifia l’un des trois agresseurs, en l’occurrence H.A.M, en fournissant des précisions pour orienter les enquêteurs sur cette affaire dont aucun n’a pu révéler le mobile exact de cet acte. Les faits ont eu lieu lorsque le fils de la victime était en compagnie de ses amis à minuit dans son quartier lorsqu’un véhicule, de marque Renault Symbol, s’est arrêté à leur niveau et trois personnes à l’aide de cutter et sabre ont commencé à agresser tous les présents sans exception. La suite des évènements est connue ; en voulant sauver son fils, L. Hamza le père est sorti du domicile familial pour évacuer son fils et fut lui-même agressé. Le père et son fils ont déposé une plainte pour coups et blessures volontaires. Cependant, vu la gravité de l’agression, l’affaire délictuelle a été requalifiée en criminelle selon l’instruction et la procédure d’usage et surtout le certificat d’incapacité délivré conformément aux articles du code pénal, numéros 254, 255, 256, 261 et 30. Les deux témoins qui se sont succédés à la barre n’ont apporté aucune précision à cette affaire et que, lors de leur passage au niveau de ce quartier, ils ont constaté une rixe entre les uns et des autres et c’était la confusion totale, sans pouvoir identifier les mis en cause et encore moins les victimes. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public relata les faits et surtout la gravité de l’acte qui a failli coûter la vie à ce père de famille, ainsi il demanda d’appliquer la loi et requit 20 années pour les deux accusés présents et la perpétuité pour le troisième en fuite. Les deux avocats de la défense ont plaidé la requalification des faits en délit au lieu de l’affaire en pénal, à savoir coups et blessures involontaires. Le tribunal criminel prononce 5 années de réclusion criminelles contre les deux accusés L.A.H et H.A.M et 20 années par contumace contre D.M.S, toujours en fuite.