Il n’est ni honteux, ni interdit pour le P/APC de Biskra de solliciter une audience auprès d’un membre du Gouvernement afin d’exposer une doléance locale légitime, d’autant plus qu’elle reflète une préoccupation collective partagée par l’ensemble des citoyens de sa commune. Bien au contraire, une telle démarche relève d’un acte responsable, empreint d’un sens aigu du devoir envers la population qu’il représente. Dans une vraie démocratie, le dialogue entre les élus locaux et les autorités centrales constitue le socle d’une gouvernance équilibrée, participative et attentive aux réalités du terrain.
Il est essentiel de rappeler que les édiles, en tant que premiers responsables de proximité, se trouvent quotidiennement au cœur des attentes citoyennes. Ils sont les premiers interlocuteurs des habitants face aux défis concrets que pose la gestion des affaires locales. En ce sens, leur voix, lorsqu’elle s’élève, mérite d’être écoutée, car elle porte l’écho des souffrances, des espoirs et des aspirations de toute une communauté.
Par ailleurs, ignorer ou minimiser ces appels revient non seulement à dévaluer le rôle fondamental des élus locaux, mais aussi à creuser davantage le fossé entre les institutions et la société. À l’heure où les discours officiels ne cessent d’insister sur la nécessité de la bonne gouvernance, de la transparence et de la proximité, il serait incohérent de reprocher à un président d’APC son engagement dans la défense des intérêts de ses concitoyens.
Ainsi, il convient de saluer cette volonté de bâtir des passerelles entre les différents niveaux de l’État. Car, in fine, le véritable objectif demeure l’amélioration du cadre de vie des citoyens, la résolution des problèmes urgents, et la consolidation du lien de confiance entre gouvernés et gouvernants.
Dans cette optique, toute demande de rencontre émanant d’un élu local en quête de solutions concrètes, devrait être perçue, plutôt, comme une contribution constructive au processus de développement national. Le président de l’APC de Biskra, en portant la voix de sa ville auprès d’un ministre, ne fait donc que répondre à l’appel de sa conscience, de sa mission et, surtout, de sa population.
PAR : N.BENSALAH