Par : Bouchra Naamane
Une forte pénurie des livres scolaires a été enregistrée dans la wilaya d’Annaba depuis la semaine dernière au niveau des points de vente agréés par l’Office national des publications scolaires.
Ladite institution avait consacré cinq points de vente censés couvrir l’ensemble du territoire de la wilaya en matière de livres scolaires. Il s’agit du centre commercial Viva Mall à Kherraza dans la commune d’El Bouni, la librairie d’El Haramain à la cité Sidi Achour, la librairie El Bassira en face du monument « El Ghazala » ainsi qu’au niveau d’un local situé à côté du siège de Croissant rouge algérien à la Colonne ainsi que la librairie Ahmim Abdelhamid à la cité du 8 Mars au chef-lieu de la wilaya.
A l’instar de la majorité de la wilaya, Annaba enregistre une forte pénurie des livres scolaires mais aussi une anarchie totale, ayant empêché les parents d’élèves de se procurer un élément indispensable pour la scolarisation de leurs enfants. Les concernés ont largement manifesté leurs indignation quant à la difficulté qu’ils rencontrent lors de la « chasse aux livres ». « Impossible de trouver la totalité des livres dans un seul endroit. Nous sommes contraints de courir d’un point de vente à un autre dans l’espoir de trouver les livres, mais même cette quête ne suffit pas. Les livres sont indisponibles » témoigne un parent d’élève. Le problème semble être plus délicat pour les citoyens habitant les 10 communes non concernées par les points de ventes mobilisées par L’ONPS. Les habitants de la commune d’El Eulma, à titre d’exemple, se retrouvent obligés de faire un trajet de 40km pour se procurer des livres sans pour autant être sûrs de pouvoir en trouver. Comble de l’ironie, la wilaya a connu une propagation considérable des points de ventes clandestins, notamment au niveau de la Plaine Ouest, dans la commune d’Annaba. C’est le cas, à titre d’exemple, au niveau du marché couvert de la cité Safsaf, appelé communément « Les galeries » dans lequel certains commerçants assurent la disponibilité des livres « introuvables » avec une différence des prix allant jusqu’à 100 da pour un livre. Ainsi, au-delà du climat tendu qui caractérise la rentrée scolaire à la wilaya d’Annaba, à l’instar de la quasi-totalité des wilayas du pays, ce problème vient se greffer à une litanie de carences liées à la gestion de cet évènement.