Par : Chaffai Chawki
Il faut se lever tôt pour arracher un seul sachet de lait dans les supérettes de la ville. Cette attente sacrificielle dure parfois des heures dans des condition lamentable puisque des femmes, des vieillards et des enfants sont exposés au froid glacial en cette période hivernale. Dès que le camion de distribution arrive devant cet espace commercial, on assiste à des rixes, des bousculades et parfois à des scène clownesques, chaque citoyen veut être servi avant les autres. Quant au propriétaire de ce local de commerce spacieux du centre-ville, il rassure les consommateurs ,qu’il y en aura pour tout le monde, à condition de prendre un seul sachet de lait subventionné. La question qui demeure posée :pourquoi les pères de famille refusent d’acheter le lait de vache et le lait écrémé ? Pourtant, les deux sont délicieux et riches en calories, ajoute le vendeur. Effectivement, des quantités importantes du lait en sachet jaune sont vendues en peu de temps ; par contre, les autres sachets non subventionnés sont exposés à même le sol devant certaines épiceries et supérettes. L’Etat doit trouver d’autres solutions pour faire écouler toutes les quantités disponibles de lait, subventionné et non subventionné, tout en révisant les prix. Il faut dire que le lait en sachet subventionné est à la portée des nécessiteux et des nantis, alors que ces derniers devraient s’orienter vers le lait en pack, Candia, soummam et autres marques pour atténuer la forte demande du lait par la classe pauvre. Autre phénomène qui dérange les pouvoirs publics, c’est le stockage du lait dans les congélateurs par les spéculateurs /consommateurs qui ne se contentent pas de deux sachets/jour. Et, pour réguler ce marché de lait et cette chaine sensible, il faut adopte une autre stratégie avant le mois du Ramadhan.