Par : Adam S
Poursuivant son périple pour s’enquérir de l’état du développement à Jijel depuis son arrivée à la tête de cette wilaya, il y a un peu plus d’un mois, le wali, Ahmed Meguellati, s’est déplacé, ce dimanche, pour visiter certains parcours de réalisation de la pénétrante à l’autoroute Est-Ouest, Jijel-El Eulma (Sétif). Il est le cinquième wali à visiter ce projet abandonné, qui ne cesse de défrayer la chronique locale sans qu’il ne voit le bout du tunnel. Tous ses prédécesseurs depuis 2014, date du lancement de cette importante infrastructure, ont fait le même déplacement pour constater les mêmes contraintes. Les travaux restent confrontés à des obstacles divers, qui n’ont pas pu être éliminés. Le comble est qu’en dépit des assurances données sur l’achèvement de l’opération des expropriations, le déplacement des réseaux et la libération du parcours, il semble qu’il reste des problèmes à régler. Pour preuve, il a encore été question de présenter au wali, dans ce déplacement, un exposé sur l’état de l’opération de l’expropriation et de la libération du parcours, selon ce qui est rapporté par le site officiel de la wilaya de Jijel. Il convient de signaler que cette sortie concerne uniquement le parcours de 45 km, traversant la wilaya de Jijel, les deux autres tronçons de 15 et 55 km étant situés respectivement, à Mila et Sétif. Ahmed Meguellati a toutefois pris le soin d’écouter des explications sur les causes de l’arrêt du projet qui lui ont été présentées par le directeur de l’Algérienne des autoroutes (ADA). Le site officiel de la wilaya rapporte que le représentant de l’entreprise italienne Rezziani, chargée de la réalisation de cette pénétrante, a donné ses explications sur l’état des travaux et les obstacles rencontrés. Selon la même source, « le wali a affiché son mécontentement envers cette entreprise pour son manque de sérieux dans la réalisation des travaux et le grand retard qu’a connu le projet en dépit de l’absence de problèmes d’ordre juridiques ou financiers ». Le chef de l’exécutif de wilaya n’a pas manqué d’ordonner la relance des travaux pour l’achèvement d’un tronçon de 12 km. Toutefois, et au-delà de ces réprimandes et injonctions, force est de signaler que les mêmes remarques ont été soulevées lors des déplacements de ses quatre derniers prédécesseurs. Les mêmes instructions ont d’ailleurs été données par l’ex-wali, Abdelkader Kelkel, pour la livraison d’un modeste tronçon de 13 km, reliant le port de Djendjen à la localité de Chadia, dans la commune de Kaous, au plus tard à la fin du mois… de mars 2022. Sauf que cet ex-premier responsable de la wilaya de Jijel est parti sans que le moindre parcours de ce tronçon ne soit, à ce jour, livré. En 2019, des promesses sur la livraison de ce fameux tronçon de 13 km avaient été données à l’autre ex-wali, Bachir Far, lors d’un même déplacement sur les lieux. Autant dire que le feuilleton de cette pénétrante semble ne pas être prêt de prendre fin, d’autant que les mêmes constats sont soulevés à chacun de ces déplacements pour s’enquérir de l’état des travaux. Il convient de rappeler que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est lui-même intéressé au sort de ce projet en ordonnant une nouvelle expertise. C’était au début de l’année en cours, lorsqu’il a demandé, lors d’un conseil des ministres, tenu le 20 janvier 2022, « l’élaboration d’une nouvelle expertise pour le projet de route Djendjen El-Eulma avant la prise de toute mesure et la présentation des statistiques réelles et précises », selon ce qu’avait rapporté une dépêche de l’APS.