Par : M. Rahmani
La 4ème vague est à nos portes et, au vu des augmentations du nombre de nouveaux cas de coronavirus chaque jour, il n’est pas exclu que ce virus se propage encore plus avec ce que cela peut entraîner comme conséquences sur le système national de santé.
Tous les soirs vers 17 heures, les chiffres tombent souvent encore plus élevés que la veille, avec toujours des décès qui endeuillent des familles. Mais, apparemment cela n’inquiète personne à Annaba malgré les appels lancés par les autorités pour amener les citoyens à respecter les protocoles sanitaires visant à se protéger contre cette pandémie qui est toujours là et qui fauche des vies.
Ce qui est encore inimaginable et surtout inacceptable, c’est que la direction de la santé de la wilaya dispose de milliers de doses qu’elle a distribuées aux différents établissements publics de santé de proximité ainsi qu’au niveau des chapiteaux et des officines de pharmacie mais, apparemment, il n’y a pas foule et on ne se bouscule pas pour se faire vacciner comme cela avait été le cas il y a quelques mois.
Au niveau de la clinique de Sidi Amar, au service dédié à la vaccination, médecins et paramédicaux chôment à longueur de journée, rares sont ceux qui arrivent et demandent à ce qu’ils soient vaccinés. Ce sont surtout des citoyens qui ont reçu la première dose et qui ont rendez-vous pour se faire injecter la deuxième dose. «En général, ce sont les vieilles personnes qui se déplacent et qui viennent se faire vacciner, il y a aussi les malades chroniques mais pour ce qui est des jeunes, il est très rare de les voir. Insouciants ou non convaincus de l’utilité du vaccin, ces derniers ne s’y intéressent pas, croyant qu’ils sont à l’abri de cette pandémie. Ce n’est pas du tout le cas, le vaccin protège et si vous êtes atteints, vous n’atteindrez pas le stade de l’hospitalisation. », nous dit un médecin.
Une virée du côté d’El Hattab, à hauteur du centre d’affaires Numidia où se dresse un chapiteau avec à l’intérieur des personnels de santé et des équipements pour la vaccination, il n’arrive qu’une ou 2 personnes par heure, ce qui n’est pas pour encourager infirmiers et médecins affectés pour cette opération qui est pourtant indispensable pour reprendre une vie normale.
Mais apparemment, le fatalisme a pris le pas sur la logique et le bon sens et la plupart des gens boudent la vaccination sans pour autant se protéger en respectant les protocoles sanitaires. A n’y rien comprendre et il n’ y a qu’à voir dans les rues d’Annaba, dans les cafés, dans les restaurants, sur les places publiques, dans les bus et les taxis, presque personne ne porte de masque et la promiscuité est devenue tout à fait normale.
Les gens sont rassurés par le fait que les chiffres ont sensiblement baissé par rapport à la 3ème vague qui affichait plus de 1.000 cas par jour et que maintenant elle est au-dessous des 200 cas. Mais on oublie qu’en ne respectant pas le protocole, ces chiffres peuvent exploser du jour au lendemain et là, ce sera trop tard.