Par : Amar Ait Bara
1.200 logements sociaux attribués par l’OPGI demeurent libres, loués et d’autres squattés. C’est à la faveur d’une enquête diligentée par les services de l’OPGI, qu’il a été découvert que les noms des bénéficiaires sur les actes de location ne correspondent nullement avec ceux des occupants.
Les occupants sont en réalité des sous locataires et c’est illégal comme nous l’a affirmé un responsable de ladite entreprise. Un logement octroyé dans le cadre de l’aide sociale de l’Etat, ne peut être ni loué, ni vendu comme le stipule la loi en vigueur. Certains occupants et par ailleurs demandeurs, estimant que ces bénéficiaires sont bien logés ailleurs et n’ont pas besoin de ces appartements qu’ils n’occupent pas depuis des années.
Parmi ces logements sociaux vides, des bénéficiaires n’ont pas donnés signe de vie et n’ont pas encore payé les cautions relatives à ces attributions plafonnées à 70.000 dinars. Pourtant, ces derniers sont en possession de décisions d’attribution et sont portés disparus ou décédés.
D’autorité, l’OPGI, a décidé de récupérer son bien en le réaffectant à d’autres familles réellement dans le besoin d’un logement décent et vivant dans de conditions précaires. Ainsi les portes d’entrée d’un premier quota de 200 logements, situés à la nouvelle ville Benmostefa Benaouda ont été scellés pour bloquer les accès et aussi pour parer à d’éventuels squats et des gardiens désignés y veilleront. D’autres sites dont Kalitoussa, Bouzaâroura et Boukhadra 3 ont été ciblés par de opérations similaires qui se sont soldées par la découverte de 1.000 autres logements sociaux loués et d’autres vendus illégalement et souvent bradés dans des conditions opaques. Notons par ailleurs que le wali d’Annaba, Djamel Eddine Berrimi, a annoncé qu’en début de la nouvelle année 2022, environ 7.000 logements, tous types confondus, seront distribués, dont environ 3.000 seront octroyés dans le cadre du social. Nous apprenons que ces 7.000 logements sont dispersés à travers 5 sites différents, à savoir Sidi Amar, Kalitoussa, Benmostefa Benaouda, Ain Djebara, dans la commune d’El Bouni et enfin à Kherraza dans la commune d’Oued Aneb. Selon des sources sûres, une liste de 1.000 bénéficiaires de logements sociaux non occupés a été transmise au ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme pour prendre les décisions qui s’imposent dont l’annulation pure et simple de ces attributions pour les réaffecter à d’autres véritables demandeurs dans le besoin. L’Etat se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires.