Comme à l’accoutumée et, à l’orée de chaque ramadhan, certains produits à forte demande se font rares et leur manque se fait ressentir sur les étalages. Il n’y a pas d’autres interprétations à cela, ce qui signifie, d’une part que les spéculateurs gardent toujours ces produits vitaux pour agir en jouant sur les prix et, d’autre part cette rareté se traduit par le fait que ceci est synonyme d’une future augmentation des prix. Les produits à forte demande et de première nécessité sont les plus concernés par cette absence, dont l’huile de table de 650 dinars, le sucre, la semoule…etc.
Aussi, les citoyens par ignorance contribuent largement à l’absence de ces produits en s’approvisionnant en grande quantité, faisant des provisions de ces produits de larges consommation en ces moments, par peur d’une éventuelle augmentation à venir. Alors que des bidons de 2 litres d’huile se vendent sous la table et en petites quantités. Certains commerçants qualifient cette rareté de la loi du marché, celle de l’offre et de la demande et la forte demande surtout de ces produits de première nécessité.
Cependant, une autre explication plus plausible est celle d’écouler des huiles plus chères et de bonne qualité, qui sont disponibles sur les étalages et dont les prix donnent le tournis et, un bidon de 1,7 litre est cédé à 780 dinars et ceci demeure hors de portée des bourses limitées. Par contre, un autre commerçant explique que les spéculateurs entreposent encore l’huile de table en grande quantité dans des hangars pour jouer sur les prix, comme ils ont l’habitude de le faire et ces derniers n’ont pas retenu la leçon et ignorent la nouvelle loi sur la spéculation et les conséquences qui découlent de cette pratique maffieuse.
Dans ce genre de situation, les spécialistes font de nombreuses lectures en donnant également des solutions, dont celle d’inonder le marché en ces produits manquants, ou encore appliquant la loi de la spéculation et de resserrer l’étau sur ces vampires. D’un autre côté et, selon les responsables de la direction du commerce, lors de chaque ramadhan, les contrôles inopinés se font quotidiens et mettent en garde les spéculateurs de s’abstenir de commettre des erreurs de ce genre, car la loi contre la spéculation reprendra et les fortes peines de prison également.
Nos sources indiquent que l’unité de production de l’huile d’Annaba était à l’arrêt depuis un mois pour des raisons techniques et la situation a été normalisée, mais la distribution se faisait lentement. Cependant, pour pallier aux augmentations des prix et barrer la route aux spéculateurs, la seule alternative demeure l’inondation du marché et la régulation de ce manque. La production a repris après l’arrêt, mais le rétablissement de la distribution se fait en petites quantités, jusqu’à atteindre le chiffre habituel et inonder le marché pour rompre avec le manque qui ne doit pas perdurer et donner l’occasion aux opportunistes de profiter de cette situation.
Par : Amar Ait Bara