Hier, un groupe de retraités occupant des logements de fonction s’est rassemblé devant la direction de la Formation professionnelle de la wilaya pour organiser un sit-in pacifique. Ces anciens agents, qui ont longtemps servi dans divers centres de formation professionnelle, tels que le CFPA Belaïd Belkacem, le CFPA Oued Koba, le Centre de Formation Didouche Mourad et l’INSFP Didouche Mourad, protestent contre une récente décision ministérielle ordonnant l’évacuation immédiate des logements qu’ils occupent depuis plus de 30 ans.
Brandissant des banderoles où l’on pouvait lire «35 ans de persévérance et de générosité sont partis en vain», ou encore «Nous avons besoin d’une solution qui satisfait les deux parties», les manifestants ont exprimé leur détresse face à une mesure qu’ils jugent injuste. La plupart d’entre eux, aujourd’hui âgés et sans alternative de logement, craignent de se retrouver à la rue après des décennies de service au sein du secteur.
Il est à noter que ces logements, souvent situés en dehors des sièges des établissements, ont longtemps été tolérés en tant qu’avantage accordé aux fonctionnaires. Les occupants affirment qu’il leur a été promis, à plusieurs reprises, une régularisation ou une attribution de ces habitations. Certains d’entre eux, pour y vivre décemment, ont même pris l’initiative de rénover les logements à leurs frais, en refaisant la faïence, les sanitaires et d’autres installations, car il s’agit de bâtisses anciennes et dégradées. Enfin, nous avons tenté de contacter le directeur de la Formation professionnelle pour recueillir sa réaction, mais nos démarches sont restées sans réponse.
Ce mouvement intervient en réaction à une instruction ministérielle datée du 26 février 2025 (n°706), émise par le secrétaire général du ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels. Ce document ordonne aux inspecteurs et directeurs d’établissements de libérer immédiatement les logements fonctionnels occupés “sans droit”, sous peine de poursuites judiciaires. La circulaire évoque un grand retard dans l’exécution des évacuations et le non-respect des engagements écrits pris par certains responsables.
Face à cette situation, les retraités en appellent aux autorités, et particulièrement au ministère, pour qu’une solution humaine et équitable soit trouvée, tenant compte de leur ancienneté, de leur âge et de leur situation.
Par : I.S