Par : A.Ighil
Les services de l’Office de promotion et de la gestion immobilière d’Annaba viennent de récupérer cinq locaux commerciaux dans les cités 500 logements Chabbia2, dans la commune d’El Bouni et 200 logements, sis commune de Tréat, que des indus occupants avaient squattés. Ces derniers ont rendu les clés desdits locaux à usage commercial et d’habitation avant que les agents de l’Office n’en murent l’accès en attendant leur cession aux bénéficiaires légaux. L’opération s’est déroulée en présence de l’assistant du directeur général, chargé de la sécurité interne et du représentant du service contentieux. Il faudrait noter que les bénéficiaires des logements publics locatif ont à plusieurs reprises bloqués la névralgique RN44 pour contester la lenteur avec laquelle l’opération d’évacuer des indus occupants s’effectue par les services de l’OPGI. Il faudrait souligner que le squat de logement, notamment du type public locatif est devenu un phénomène qui a pris de l’ampleur dans la wilaya d’Annaba. Pour certains, la négligence des pouvoirs publics a encouragé cette situation. Ce fait date de plusieurs années, ce qui a privé des milliers de familles bénéficiaires d’un logement social. Il y a quelques mois, le wali d’Annaba a révélé le chiffre de 800 logements squattés à travers la wilaya d’Annaba depuis 2018. Il a ainsi plaidé pour la réquisition de la force publique afin d’exécuter des décisions de justice, condamnant les squatteurs à la prison ferme avant de les sommer à libérer les logements occupés illégalement. Il faut savoir que l’important parc immobilier de l’OPGI a connu une anarchie à grande échelle dans sa gestion, avec la complicité de certains de ses employés véreux. Lors des évacuations opérées dans la cité, des logements de la localité de Chabbia étaient occupés par des indus occupants de nationalités étrangères parmi lesquels des migrants syriens et tunisiens. Ils ont été victimes d’arnaques par un véritable réseau d’escrocs professionnels du logement social. Une enquête diligentée par les pouvoirs publics, et cela en 2019, a révélé que des fonctionnaires de l’OPGI ont squatté 15 logements sociaux qui ont été récupérés. Les squatteurs ont été mis devant le fait accompli, rendre les clés ou le licenciement immédiat, suivi de poursuites judiciaires. Les fonctionnaires incriminés ont opté pour la deuxième option. Ce triste événement reflète amplement la débandade dans laquelle se trouvait la gestion des services de la direction générale de l’OPGI de la wilaya d’Annaba.