Par : Aek Djerbah
« Une farce », c’est le moins que l’on puisse dire de la dernière opération d’attribution des 346 logements sociaux de la ville de Ras El Oued.
C’est le terme qui revient sur toutes les lèvres. En effet, si la population, plutôt les demandeurs lésés ont fait preuve de grande sagesse en privilégiant les démarches légales pour espérer la réparation des injustices, des membres de la commission ou plutôt les agents chargés de l’enquête n’ont pas été à la hauteur de la confiance placée en eux. « B.M, issu d’une famille nombreuse, fait partie également des victimes des terroristes, son dossier a été rejeté sous prétexte qu’il travaillait dans une entité économique alors qu’il n’a jamais vu dans sa vie une fiche de paie, un autre père de famille handicapé, victime du même procédé, porté sur le fichier de la daïra comme employé de la Sonatrach à Ourgla et d’autres farces qui se passent de commentaires », selon une source proche de la commission d’attribution, outre les informations erronées, le classement des dossiers par des agents des services de la daïra a été entaché de plusieurs irrégularités. « Ceci n’est pas un secret puisque tout le monde a eu vent des sanctions infligées à des employés desdits services. Ces mêmes employés sont aussi suspectés d’avoir divulgué des secrets de l’administration », a fait savoir une source au fait de ce dossier et à elle d’ajouter : «Nous avons des preuves matérielles qui prouvent l’existence sur les listes des attributaires de personnes malintentionnées de par des complicités certaines». Des personnes qui vivent dans des conditions lamentables et qui aspirent à une vie meilleure ont été injustement écartées, ils sont nombreux à l’affirmer et à le confirmer, pièces justificatives en main. Des gens qui sont vraiment dans le besoin ont été privés dans le cadre d’une opération de disparition programmée des pièces maîtresses de leurs dossiers. Le nouveau wali, à ce sujet, avait levé toute équivoque lors de sa rencontre avec la presse. «Aucune intervention allant dans le sens d’une attribution de complaisance ne sera tolérée et toutes les listes seront scrutées au cas par cas par la commission, notamment pour ce qui est des faux documents » a-t-il déclaré. Le nombre global des recours, quant à lui, a dépassé les 1.000 requêtes. Une source proche de l’APW nous fait part également de la présence d’anomalies qui éclaboussent l’attribution, entre autres anomalies, la présence de gens qui touchent plus de 40.000 DA, voire plus, des gens aisés, des personnes qui ont des biens et qu’avec l’aide du wali, étant le premier magistrat de la wilaya, les déshérités seront rétablis dans leurs droits.