Plus de 500 locaux commerciaux biens de l’OPGI Annaba, Office de promotion et de gestion immobilière, destinés à la vente, sont squattés par des indus-occupants sans aucun document, ni acte de propriété ou de location comme le prévoit la loi. Ainsi, de nombreux locaux commerciaux proposés à la vente au niveau des quartiers isolés n’attirent personne et aucun n’est intéressé par l’achat, vu l’isolement et les prix affichés, dont le mètre carré dépasse les 20.000 dinars, ce qui est extrêmement cher, estiment les citoyens.
Aussi, à la cité Bouzaâroura, dans la commune d’El Bouni, le même cas se pose pour les locaux situés sur les hauteurs d’Oued Forcha. Il y a environ une cinquantaine de locaux existant au niveau de ces deux endroits qui sont fermés, voire même abandonnés, attirant la convoitise des squatteurs pour se les accaparer. Pourtant, ces derniers pouvaient être transformés en appartements et distribués aux demandeurs dans le besoin. Ces locaux n’intéressent personne et sont libres, mais certains sont utilisés par les squatteurs comme garages ou lieux de beuverie ou encore comme une épicerie de fortune. Sauf que d’autres servent de lieux de divertissement pour devenir synonymes de danger.
Les services de l’office sont contraints à chaque fois de déposer plainte et saisir la justice pour la récupération de ces locaux et l’expulsion des squatteurs. Ce dossier lourd est géré par le département des affaires juridiques, bien que la mission n’est, pas aussi simple puisqu’elle est devenue ingérable à la longue. En effet, après plus de 10 années de squat de ces locaux commerciaux, les squatteurs se considèrent comme étant les propriétaires incontestés, sans détenir le moindre document prouvant la véracité de leurs propos. Même certains indus-occupants utilisent ces locaux en ateliers de couture, de coiffure, de tailleur et de vulcanisateurs.
La fermeté, ultime option
Aujourd’hui, les services de l’OPGI optent pour les décisions fermes au niveau des cités où les appartements et les locaux sont squattés en saisissant carrément la justice pour l’expulsion de ces squatteurs et rétablir l’ordre en mettant fin à l’anarchie. Parfois, ces opérations sont interrompues lors des opérations des recasements où la pression est intense, mais repris une fois, la mission achevée. Au niveau de chaque nouvelle cité, de nombreux locaux et logements demeurent délaissés et squattés par des personnes qui n’ont jamais été inquiétées en continuant d’exercer leurs commerces illégaux tranquillement, alors que l’Etat devrait sévir dans de pareils cas. Après un minutieux inventaire des logements et des locaux inoccupés ou attribués et inhabités, la situation doit être assainie avec remise de l’ordre en réactualisant les états du parc immobilier de l’office, surtout celui des locaux commerciaux libres qui seront proposés ultérieurement à la vente d’une manière légale.
L’initiative est à encourager puisque les services de l’office ont déjà récupéré environ une centaine de locaux commerciaux et logements, situés au niveau des localités de Draâ Errich et Kalitoussa, en attendant que ces opérations se généralisent à travers les 12 communes de la wilaya. Depuis plus d’une année, les services du logement ont tenté de remettre de l’ordre dans un secteur où l’inventaire faisait défaut ainsi que les inspections et visites inopinées pour déterminer les vrais occupants des lieux, conformément à l’article 147/76. Lors d’une opération de contrôle au niveau de la cité des 200 logements, située à Treat, après un contrôle d’usage, il s’est avéré que 20 locaux commerciaux étaient indûment loués par des squatteurs. D’autres locaux sont situés au premier étage des immeubles et ne pourront jamais être transformés en commerce, ils sont donc délaissés et n’intéressent personne, sauf si leurs prix seront revus à la baisse.
Par : Amar Ait Bara