Par : A.Ighil
Le groupe espagnol OHL (Obrascon Huarte Lain) par la voix de son propriétaire, Juan Miguel Villar Mir, menace de recourir à l’arbitrage international, dans les six mois à venir, et exige le règlement à l’amiable de la question de l’impasse dans laquelle se trouve Fertial Annaba, détenue à 34% par la filiale de Sonatrach, ASMIDAL et 17% pour l’homme d’affaires Ali Haddad, aujourd’hui emprisonné, à quelques jours de la conclusion d’un accord qui prévoyait le rachat de Ali Haddad de la part des espagnols estimée à 49% , c’est ce qu’a révélé, dans son édition d’hier, le site d’information Algérie 360. Dans un communiqué, rendu public jeudi dernier, le milliardaire espagnol est revenu à la charge concernant son litige qui l’oppose à SONATRACH. Le propriétaire d’OHL propose deux alternatives, soit un règlement à l’amiable en transférant 14,8 millions de dollars (2000 milliards de centimes) comme bénéfices ou le recours aux instances internationales. Par la même occasion, Juan Miguel Villar Mir exige le gel des comptes de Fertial pendant plusieurs mois par les autorités algériennes, en plus du blocage des exportations des produits Fertial dont les activités reposent sur des exportations à 80%. Il faudrait rappeler que ce n’est pas une première de la part de OHL de recourir à l’arbitrage international en réclamant la faramineuse indemnité de 200 millions d’euros après avoir été écarté du projet de réalisation de la ligne ferroviaire reliant Annaba à Ramdane Djamel, dans la wilaya de Skikda. Le groupe espagnol OHL a été sélectionné en 2007 pour réaliser le projet de dédoublement de la ligne ferroviaire reliant la ville d’Annaba à celle de Ramdane Djamel. Le tronçon final d’une distance de 77 kilomètres à réaliser a été attribué à trois entreprises publiques algériennes. Initialement, l’entreprise espagnole a réalisé un autre tronçon de 100 km sur la même ligne pour une enveloppe de 248, 26 millions d’euros. Mais le projet a accumulé des retards de livraison, des problèmes techniques et de nombreux litiges avec les sous-traitants locaux. Finalement, le projet connaîtra un retard de 10 ans et durera 13 longues années alors que, contractuellement il était fixé à un peu plus de trois ans. Les pouvoirs publics algériens auraient menacé d’annuler les contrats avec le groupe espagnol accusé à l’époque de recours abusif à la sous-traitance locale, ce qui est le cas aussi pour l’entreprise Fertial. L’agence nationale d’étude et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires avait alors mis en demeure le consortium, l’invitant à honorer ses engagements dans un délai contractuel de 30 jours, faute de quoi il sera procédé à la résiliation du marché aux torts exclusifs du groupement espagnol et à l’entreprise algérienne INFRARAIL. En 2019, le groupe espagnol OHL réclamait alors 140 millions d’euros en arbitrage.