A la moindre averse, des avaloirs obstrués, des routes impraticables, mais aussi les trémies existantes à Annaba, sont immédiatement inondées et hors service. A chaque fois, les services de la direction des Travaux publics s’empressent de les fermer à la circulation. Face à cette situation, plusieurs internautes ont abondamment réagi sur les réseaux sociaux à travers des dizaines de commentaires sur l’état désolant de ces trémies qui, pour certains avis, ne sont d’aucune utilité.
En effet, ces infrastructures connaissent, depuis plusieurs années, des infiltrations d’eaux pluviales, surtout au niveau des axes latéraux. Ce qui menace réellement les assises même de ces ouvrages. La réalisation des trémies au boulevard Bouali Saïd, l’une sur la pénétrante Ouest d’Oued D’heb et l’autre à Chaïba, commune de Sidi Amar, et leur mise en service, a souvent suscité de nombreuses interrogations, notamment après les différentes intempéries.
Aussi bien par le citoyen lambda, que par les urbanistes, les spécialistes en architecture et en génie civil, qui sont tous unanimes à émettre des réserves sur la conception de ces ouvrages d’art. Plusieurs urbanistes estiment que sur le plan esthétique, ces ouvrages en question agressent le regard et défigurent parfois le paysage. Alors que sur le plan pratique, ils ne sont d’aucune utilité pour contribuer à fluidifier le trafic routier.
Le bureau chargé de ces études de faisabilité aurait omis les aspects techniques liés à ces réalisations et aurait parfois même été incriminé d’être expéditif, notamment le choix de sites appelés à abriter ces projets qui n’auraient pas été pris en considération.
Il serait avéré qu’à Chaïba, la trémie a été implantée sur un terrain de servitude traversé par des conduites d’eaux usées. Alors que celle du boulevard Bouali Saïd, elle a été construite sur un canal, un terrain inondable et marécageux.
Devant cette situation contraignante, des voix de spécialistes s’élèvent qui revendiquent de revoir la copie de ces projets et d’engager des opérations de réhabilitation. L’information résultante d’une étude permettra d’apprécier le degré de détérioration de ces infrastructures
afin de déterminer les actions à entreprendre.
Par : A.Ighil