Par : Oumeddour Boutheyna*
Le cancer chez l’enfant touche un enfant sur 400 000 par année, c’est un drame social qui, en plus de l’enfant, affecte les parents, le personnel soignant et la population en général du fait de son diagnostic difficile, prise en charge lourde et la gravité de ses répercussions psychiques, fonctionnelles et économiques. Néanmoins, sa révélation précoce conditionne son pronostic et permet à l’enfant une guérison complète dans 80% des cas et par conséquent une 2eme chance pour une vie plus prometteuse.
Idée sur le cancer de l’enfant ?
C’est tout cancer qui touche l’être humain depuis sa naissance jusqu’à l’âge de 19 ans. C’est sa survenue en période de croissance qui le différencie du cancer de l’adulte. Contrairement à ce dernier, la grande majorité des cancers de l’enfant n’ont pas une cause identifiée. Mais certes, il y’a des facteurs de risques environnementaux qui ont été incriminés tel que les irradiations ionisantes et le retard d’exposition aux germes communs en plus de leur intrication avec des facteurs génétiques.
Comment établir un diagnostic le plus précocement possible ?
Le cancer de l’enfant peut être subdivisé en 2 grandes catégories : d’une part, Les hémopathies malignes ; c’est-à-dire les cancers du sang comme la leucémie qui est le plus fréquent des cancers hématologiques ainsi que les lymphomes. Et d’autre part, les tumeurs solides tel que les neuroblastomes, les néphroblastomes, rétinoblastome et les tumeurs osseuses. Ces différences caractéristiques donnent une variabilité symptomatique.
Une hémopathie maligne peut se révéler par une anémie ; maladie assez fréquente mais banalisée à tort la plupart du temps malgré sa valeur diagnostique.
D’autres signes d’appel peuvent être retrouvés tels que : des douleurs abdominales inexpliquées, douleurs osseuses, fractures pathologiques des infections à répétition, une perte de poids inexpliquée et surtout la présence d’adénopathies suspectes chez un enfant, qui doivent amener à une consultation médicale sans attendre afin de trancher à propos de la malignité ou la bénignité de ces symptômes et le cas échéant, garantir une prise en charge adéquate et précoce du cancer pour un meilleur résultat thérapeutique.
Comment traiter le cancer de l’enfant ?
Le traitement repose sur la chimiothérapie, la chirurgie et/ou la radiothérapie, En Algérie les protocoles suivis correspondent aux recommandations internationales approuvées par l’OMS.
En plus du traitement propre du cancer, se rajoute un suivi de la croissance, de l’état nutritionnel et du développement psychomoteur de l’enfant.
Ce suivi méticuleux doit être instauré par une équipe pluridisciplinaire (Médecins pédiatres et oncologues, personnel paramédical, psychologues, nutritionnistes…)
Des soins palliatifs comme les antalgiques, les compléments alimentaires et un soutien psychosocial de l’enfant et sa famille doivent être instaurés dès le début de la maladie pour soulager les symptômes du cancer et améliorer la qualité de vie de ces jeunes patients.
Les chances de guérison sont de l’ordre de 80% environs, après le traitement d’attaque le taux de rechute est élevé pendant les premières années de ce fait, le suivi doit être rapproché. Ultérieurement, les rendez-vous de contrôle seront de plus en plus espacés. Le suivi peu se faire jusqu’à l’âge adulte pour certains cancers.
Le cancer chez l’enfant n’est pas évitable mais avec des gestes simples aussi précoces que possible de la part des parents et des médecins ainsi qu’un traitement adéquat permettront d’atteindre des résultats promettants.
Membre du Club Averroès Faculté de médecine d’Annaba*