Les amoureux du village de Séraidi ont exprimé leur consternation et leur indignation face l’existence d’une décharge publique au niveau de Bouzizi, qualifiée d’immense poubelle à ciel ouvert. Et cela pour déverser les déchets divers collectés à travers ses différents quartiers, pour éviter le déplacement quotidien vers le centre d’enfouissement de Berka Zarga.
Le choix du terrain s’est porté sur le point culminant du mont Edough à plus de 1.000 mètres d’altitude, au lieu-dit Chara. Les natifs de la région se disent offusqués par ce projet qui est une atteinte criarde à l’environnement. Il ajoutera : «La mise en décharge engendre la dégradation des paysages (occupation des sols et pollution visuelle d’un site plus au moins préservé). La décomposition de ces déchets libère des éléments toxiques qui contaminent le sol et les eaux souterraines. Un projet qui porte atteinte à la salubrité et à la santé publiques, et à l’environnement», a indiqué notre interlocuteur. Or, ce projet touche la vie quotidienne de la paisible localité de Bouzizi. Il y aura des rotations de camions sur un réseau routier pas très adapté, du bruit et de la poussière le long du chemin de randonnée.
Ladite décharge fait courir un risque de contamination pour l’eau potable des différentes fontaines. L’idée de la création d’une décharge publique à plus de 1.000 mètres d’altitude, dans une zone montagneuse, couverte de forêts méditerranéennes, n’est point adaptable. Plusieurs espèces d’arbres, tels que le chêne-liège, le chêne Zen et où se côtoient quelques châtaigniers, subsistent dans ce lieu. Depuis plusieurs années, le mont de l’Edough est sous le coup de différentes menaces de risques d’érosion, en cause, la destruction de la flore. L’urbanisation à outrance est souvent pointée du doigt.
Autre catastrophe écologique, la déforestation qui met en péril
sérieusement le site naturel et son couvert végétal. Il reste donc beaucoup à faire du point de vue écologique pour préserver un don du ciel qu’on risque de perdre par des décisions très controversées.
Par : A.Ighil