Le bras-de-fer se poursuit entre l’opposition composée de 15 élus sur les 23 membres que compte l’assemblée et le président de l’Assemblée populaire communale de Sidi Amar, en l’occurrence Boumaiza Ahmed.
La tenue de la session extraordinaire d’aujourd’hui, 13 février 2024, risque d’être houleuse et les points soumis à l’ordre du jour sont sous la menace du rejet des élus-frondeurs. Pour cause, le refus du maire à satisfaire une proposition émise depuis mercredi dernier par les 2/3 de l’Assemblée, celle d’effectuer un remaniement intégral de la composante du Conseil exécutif. Et cela, pour la bonne marche des services de la Commune.
Un élu de l’opposition qualifie «cette obstination au changement à un gain de temps du P/APC, mais aussi à garder une équipe défaillante qui a prouvé son incompétence depuis le début du mandat».
La raison du boycott de cette session extraordinaire est une réponse claire au maire pour son refus au remaniement de la composante humaine du Conseil de l’exécutif et le soumettre à l’ordre du jour.
Il faudrait rappeler qu’il y a quelques jours, 9 membres du Conseil de l’exécutif qui en compte 16 entre présidents de commissions et délégués de secteurs de cette assemblée, ont déposé leur démission collective des commissions et autres instances, en signe de protestation pour le manque de respect aux élus, leur marginalisation et la non-satisfaction de la revendication d’un certain nombre d’élus, à savoir le départ du P/APC.
Dans une lettre adressée par 15 élus-protestataires sur les 23 qui siègent à l’APC, ils signalent s’être entendus sur un retrait de confiance au maire. Ils ont apposé leurs signatures sur le document de retrait de confiance du président d’APC, en l’occurrence Ahmed Boumaiza d’obédience RND. Le document en question comporte pas moins de 16 points de revendications.
Les élus-frondeurs réclament clairement le départ du maire et mettent un terme à la gestion individuelle et aléatoire du président d’APC. Les 15 signataires considèrent que ce dernier est responsable des retards dans la réalisation de projets publics et les différents plans de développement de la commune. Cet état de fait s’est répercuté négativement sur la gestion normale des affaires des administrés.
Il est également pointé du doigt pour plusieurs griefs, notamment les passe-droits et le manque de transparence dans l’attribution des projets. Les protestataires considèrent que c’est la seule issue pour donner une nouvelle dynamique à l’Assemblée en accord avec les aspirations des citoyens de la commune.
Décidément, rien ne va plus à l’Assemblée populaire communale de Sidi Amar. Mais beaucoup d’élus de l’opposition ne souhaitent pas connaître le même sort qu’a connu l’APC du chef-lieu de la wilaya qui est gelée depuis plusieurs mois.
Il faudrait souligner que cette situation malsaine couve depuis longtemps, selon le témoignage de certains élus-frondeurs. Ahmed Boumaiza, P/APC de cette importante municipalité, d’obédience RND, ne cesse d’essuyer les tirs croisés des membres de l’hémicycle de cette commune. Il est, aujourd’hui, persona non grata parmi la majorité des membres de son assemblée.
Par : A.Ighil