Par : Entretien réalisé par A.Ighil
La campagne pour les élections locales du 27 novembre touche à sa fin. Une campagne jugée morose qui n’a pas intéressé grand monde à Annaba, sauf les prétendants eux-mêmes, leurs amis ou leurs proches. Dans ce contexte un peu difficile, deux candidats du vieux parti tentent de briguer un mandat au sein de l’APC d’El Hadjar, l’une des plus importantes agglomérations de la wilaya d’Annaba. L’un était un cadre de l’éducation, en l’occurrence Kerkour Noureddine et l’autre, Moudjahed Kamel, ancien cadre de l’administration générale des finances. Ils nous livrent dans cet entretien leurs impressions sur la campagne électorale, la liste qu’ils défendent et leurs projets.
Depuis plusieurs années, la commune d’El Hadjar a connu une telle dégradation à tous points de vue, quelles sont les raisons d’après vous ?
Kerkour Noureddine
Nous sommes conscients que notre commune a perdu de son attrait et c’est la conséquence de la gestion défaillante des élus qui se sont succédés à la tête de l’APC et cela, depuis plusieurs années. Et c’est pour cette raison que nous nous sommes portés candidats car nous prônons un véritable changement dans l’acte de gestion.
Moudjahed Kamel
Notre liste est composée de jeunes enthousiastes dont la plupart sont âgés de moins de 40 ans, de toutes catégories sociales dont une quinzaine de formation universitaire. Ils sont prêts à redorer le blason terni de leur commune et d’améliorer les choses
La commune d’El Hadjar ne dispose pas de ressources financières suffisantes. Quels sont les projets qui vous semblent adéquats pour pallier cela ?
Kerkour Noureddine
Certes notre commune ne dispose pas de grandes ressources financières. Elle s’appuie pour son fonctionnement sur les subventions de l’Etat mais la municipalité possède des biens immobiliers en état d’abandon qu’il faudrait réhabiliter pour lancer des activités économiques créatrices d’emplois.
Moudjahed Kamel
Le code communal qui régit les collectivités locales indique dans ses articles de l’investissement local que le président de l’APC est autorisé à investir dans sa commune, mais malheureusement depuis sa promulgation en 2011 à ce jour, les décrets d’application n’ont pas encore vu le jour. Alors aux pouvoirs publics de libérer l’acte d’investir, mais aussi libérer les assiettes foncières au profit des communes pour faciliter l’investissement.
Quelles sont les grandes lignes de votre programme pour améliorer les conditions de vie des citoyens ?
Kerkour Noureddine
Les grandes lignes de notre programme se résument notamment à régler l’épineux problème de l’assainissement, mais aussi lancer un vaste programme de rénovation du réseau AEP. Redonner un meilleur environnement à nos cités par la création des aires de détente et de la réalisation des terrains de proximité. Nous comptons impliquer les différents comités de quartiers pour régler un certain nombre de problèmes sociaux. Quant aux zones d’ombre, elles nécessitent plus d’attention de la part des membres de l’assemblée communale.
Quel est votre dernier mot ?
Moudjahed Kamel
Notre objectif premier est de gagner la confiance des électeurs. Nous avons constaté lors de nombreux rassemblements et meetings organisés lors de cette campagne électorale que nos concitoyens éprouvent un certain optimisme quant à la composante humaine de notre liste. Les citoyens sont plus concernés par les élections locales, ce qui augure un meilleur taux de participation que lors des élections du 12 juin dernier.