Par : Amar Ait Bara
Annaba était paralysée hier à la suite de l’appel des commerçants d’observer une journée de protestation contre le commerce informel, l’augmentation des charges et l’insécurité. Le mouvement a été suivi, malgré l’insistance de certains élus auprès de ces commerçants qui ont refusé d’ouvrir, parmi eux ceux du marché d’El Hattab. Cette journée a coïncidé avec plusieurs évènements, dont l’annonce de la tenue jeudi prochain de la 4ème session ordinaire de l’Assemblée populaire communale. Donc, de nombreuses propositions et points seront débattus et d’autres projets inscrits qui seront en outre adoptés et votés à la faveur de cette assemblée. Nous reviendrons sur les points retenus à l’ordre du jour avec plus de détails puisque nous détenons les documents et programmes relatifs à cette séance de travail. Aussi un autre évènement important mérite d’être évoqué, c’est celui de la visite de travail du ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderezak Sebgag, venu s’enquérir de l’état d’avancement des travaux du stade du 19 mai pour lequel une enveloppe budgétaire de 120 milliards de centimes a été débloquée pour sa rénovation et la réhabilitation de son gazon. Le ministre était accompagné d’une délégation de la CAF, Confédération africaine de football puisqu’Annaba a été retenue pour recevoir un groupe lors de la prochaine CHAN qui aura lieu en Algérie en 2023. Ainsi, une réunion de travail aura lieu au siège de la wilaya pour discuter de la préparation et des moyens dont elle dispose pour abriter ces prochaines joutes. Hier, le cours de la révolution était vide et les habitués et clients des glaciers étaient absents à cause de la fermeture des kiosques. Eux aussi ne cessent de rejeter les augmentations des frais précités, illégaux et arbitraires selon eux, notamment celui du mètre carré de la superficie louée et exploitée par les marchands. Selon eux, la ville d’Annaba est l’unique wilaya du pays concernée par les augmentations qui interviennent au mauvais moment, à savoir la situation sanitaire et économique déplorable. Et, à titre d’exemple, les glaciers du cours, en l’espace de six mois, ont été augmentés approximativement de 450%, ce qui est estimé abusif. En effet, avant la pandémie ces mêmes glaciers payaient annuellement à la municipalité, pour 120 mètres carrés loués, 12,4 millions de centimes, puis 20 millions, prix valable et uniforme pour les deux semestres de l’année. Cependant, ce que rejettent en bloc ces commerçants, c’est la dernière augmentation annuelle irréfléchie et exorbitante du prix de la location de l’assiette qui a été plafonnée à 90 millions de centimes. Cette somme représente le prix de 60 millions pour la haute saison et 30 millions pour la basse saison, puisqu’en hiver ces glaciers ferment à cause du mauvais temps, en plus de la situation sanitaire.