Répondant à une question de « Le Provincial » sur l’état du développement à Jijel, lors d’une récente sortie sur terrain, Ahmed Meguellati a indiqué que contrairement à ce qui se disait, la wilaya de Jijel a bénéficié d’un important programme dans différents secteurs. Il a dans ce contexte indiqué que plus de 700 milliards de centimes ont été injectés en deux ans dans le développement des zones d’ombre. Selon lui, les différentes localités classées dans la catégorie des zones d’ombre ont bénéficié de montants financiers consistants, notamment dans les secteurs énergétiques qui ont permis de lancer des programmes de raccordement au réseau du gaz naturel. Citant les autres secteurs qui ont bénéficié de ces montants, il a mentionné les ressources en eau et les projets d’assainissement, ainsi que des infrastructures sportives réalisées dans le cadre de ces programmes au profit des jeunes. Ahmed Meguellati a toutefois souligné que le relief difficile de la région a impacté le lancement des projets de développement, dont la réalisation est souvent compromise par les glissements et les affaissements de terrain. Cette situation a engendré, selon lui, des difficultés pour trouver des espaces fonciers dans une wilaya à relief montagneux difficile d’accès. Le chef de l’exécutif a, par ailleurs, indiqué qu’il mettra prochainement à la disposition de la presse un bilan exhaustif des réalisations dans le domaine du développement durant l’année 2022, ainsi que les projets à lancer. Toutefois, et en dépit de ce satisfecit du chef de l’exécutif sur le processus du développement dans la wilaya de Jijel, force est de constater qu’il reste beaucoup à faire pour sortir du retard enregistré dans la concrétisation des différents programmes. Il n’est un secret pour personne que cette wilaya demeure confrontée à de grandes difficultés pour l’achèvement d’importants projets, tels la pénétrante à l’autoroute Est-Ouest, le troisième pôle universitaire d’El Aouana, le terminal à conteneurs du port de Djen Djen, sans oublier le modeste hôpital de 60 lits de Ziama Mansouriah, qui sont en souffrance depuis de longues années. À cela s’ajoute l’effort qui reste à consentir pour amorcer un réel développement dans pratiquement tous les domaines, notamment la couverture sanitaire, l’AEP, le désenclavement, sans omettre la relance de l’investissement, dont le dossier est encore difficile à ficeler. Autant dire qu’en dépit de ses immenses potentialités, Jijel demeure confronté à un retard dans ce segment du développement, notamment dans le volet touristique encore otage d’un amateurisme qui ne contribue en rien à son développement.
Par : A Zouikri