Par : Adam S
Les raccordements au gaz naturel se sont multipliés dans les différentes localités de la wilaya de Jijel, faisant de ces projets les plus réussis comparativement aux autres préoccupations soulevées par les populations locales. Si des lacunes persistent à être signalées dans les domaines de l’alimentation en eau potable, du désenclavement, de la couverture sanitaire, des infrastructures éducatives et de loisirs, pour ne citer que ces volets préoccupant les populations, le gaz est toutefois parti pour couvrir toutes les communes. Dans une wilaya manquant de grandes réalisations et où les grands projets structurants peinent à s’achever, les autorités, à leur tête le wali, et à chacune de leurs sorties, trouvent toujours un projet de gaz à inaugurer. À telle enseigne que ces projets sont devenus la revendication majeure des populations des zones les plus éloignées. Plus encore, ils se sont davantage renforcés par le lancement de nouvelles opérations depuis la mise en place du programme des zones d’ombre. Ces opérations ciblent spécialement les localités enclavées dans les communes du Sud de la wilaya sans épargner les autres régions non encore raccordées au réseau du gaz naturel dans les régions situées plus au Nord, près du littoral. Récemment et, à l’occasion des festivités du premier novembre, de nombreux projets ont été inaugurés dans plusieurs communes. Toutefois, si le taux de raccordement se rapproche des 80% à travers l’ensemble de la wilaya de Jijel, certaines communes enregistrent encore une faible couverture. C’est le cas de la commune d’Ouled Yahia, dont ce taux ne dépasse pas les 42%. La faiblesse des opérations réalisées est justifiée par le lancement récent de ces projets, qui devront atteindre dans un futur proche plusieurs localités si on tient compte du programme en cours de réalisation. Sidi Marouf est également faiblement couverte avec un taux de 54%, alors que la commune de Jijel arrive en tête avec une proportion de raccordement de plus de 91%. Si les autres communes enregistrent des taux appréciables dépassant les 60% et atteignant ou dépassant dans la plupart des cas les 80%, il reste encore à raccorder quatre communes. Ces dernières qui manquent encore à l’appel dans les projets du gaz naturel sont Ouled Rabah, Bordj Thar, Selma Ben Ziada et Erraguene Souissi. Très enclavées et à relief difficile, ces communes sont toutefois inscrites dans les futurs programmes qui devraient toutefois bénéficier d’un financement pour l’inscription de leurs projets. Au-delà de ces projets qui restent à lancer en direction de ces communes rurales et à relief montagneux, les raccordements au réseau du gaz ont enregistré un bond significatif depuis leurs lancement, il y a juste quelques années. Ces programmes sont inscrits dans le cadre d’un plan de développement touchant les régions les plus éloignées, restées longtemps à l’ombre du développement.